CHAPITRE 44

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Simon

Musique :
Something to Hide - Grandson

6 h 00, Maison des Ballant, Nantes.

Dissimulé derrière un arbre, j'observe Laurent quitter la maison. Cet homme préfère la compagnie de ses moteurs que celui de sa propre famille.

Après le départ de Victor, j'ai réservé le premier vol de nuit pour Nantes. Mon meilleur ami a été pour le moins stupide, s'il s'est bien gardé de me donner les coordonnées de l'habitation familiale, j'avais déjà connaissance du garage. Je n'avais pas besoin de plus, Laurent me dirigerait là où je voulais. Néanmoins, je dois être rapide, efficace et revenir à Nice en fin de journée.

J'aurais adoré m'amuser un peu avec les nerfs de cette famille, malheureusement le temps joue contre moi. Laurent a quitté son garage aux alentours de deux heures du matin pour être de retour à l'aube. Mes doigts jouent avec le capot de mon briquet et j'attends le bon moment. Je ne suis pas de nature très patient, toutefois, quand il s'agit de malmener des proies, j'ai tout mon temps même quand il joue contre moi. La voiture de Laurent disparaît à l'angle de la rue, j'esquisse un sourire, enfonce le briquet dans mon pantalon et glisse le masque sur mon visage ne laissant que mes yeux apparaître. Je veux qu'elles se souviennent à jamais de mon regard. Qu'elles ne l'oublient jamais. Mes pas m'emmènent jusqu'au garage prêt à se refermer. J'enfile mes gants une fois à l'intérieur et observe les outils qui pourront m'être utiles. J'attrape du ruban adhésif, la colle extraforte qui traîne sur l'établi ainsi qu'un tissu tâché de cambouis. Une fois paré, je pénètre avec le plus de discrétion possible dans la maison. Je grimpe à l'étage, les marches craquent sous mon poids, je grimace mais ne rebrousse pas chemin. J'ouvre une première porte et découvre une salle de bains spacieuse. Je referme sans perdre plus de temps et tente la deuxième porte fermée à clé. Je n'insiste pas et y reviendrais si nécessaire. À mon troisième essai, mes lèvres s'incurvent. À pas de loup, je m'approche du lit de l'endormie et enclenche son réveil avant de me retrancher dans son dressing. Je laisse une petite ouverture pour l'observer s'agiter dans son lit. Elle couine, claque avec agressivité sur son réveil et se redresse avant de se frotter les yeux encore endormis. Mon bas-ventre s'embrase, mon entrejambe se gonfle doucement. J'inspire profondément pour calmer les battements de mon cœur qui s'animent et alimente mon excitation. Elle s'étire, louche rapidement sur les notifications de son téléphone, le délaisse et enfin, elle décide de se diriger vers son dressing. Quand ses doigts s'enroulent autour de la poignée, je surgis. Elle n'a pas le temps de hurler que je plaque le tissu imbibé de chloroforme. Elle gémit et se débat.

Chut... ne t'inquiète pas, petite souris, susurré-je à son oreille, tout va bien se passer. On va s'amuser un peu toi et moi.

Les minutes s'allongent, son corps s'agite pendant cinq longues minutes contre moi. La nausée et l'envie de me passer à la javel me tord les entrailles mais je ne cède pas, je résiste. Un dernier gémissement vibre contre sa gorge quand son corps léthargique s'effondre entre mes bras. Je lui retire son ensemble de nuit, récupère son portable duquel je désactive la localisation et redescends avec le paquet sur l'épaule. J'observe les alentours et m'assure qu'aucun passant ne traîne dans la rue. Je longe d'un pas rapide le trottoir et ouvre le coffre de ma voiture d'emprunt. J'attache avec le ruban adhésif, ses chevilles et ses poignets. Mes doigts gantés effleurent lentement sa chair à nue, mon regard s'arrête un instant sur ses tétons durcis par le froid, mon sexe gonfle un peu plus et la braise s'enflamme dans mon bas-ventre.

«Tu le vois, elle le veut, tu n'as pas besoin de demander.»

J'esquisse un sourire lubrique sous mon masque.

Sous Le Masque Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant