Helena
– Bah alors ? Tu n'as pas ramené ton sac à dos de survie Caldwell ?
Je fis celle qui n'avais pas entendue mais c'était peine perdue. Quand Tristan McBride avait quelque chose en tête, il était pratiquement impossible de la lui retirer. C'était ainsi depuis notre enfance et encore plus depuis ces cinq dernières années durant lesquels nous avions travaillé de concert pour éradiquer la menace Z du monde.
Grâce à toute l'unité de Darrel, nous avions réussi à reprendre le Canada en une année tout en rétablissant les lignes téléphoniques. Beaucoup d'humains étaient venus nous filer un vrai coup de main. Nous étions enfin unis contre l'ennemi. Nous avions travaillé d'arrache-pieds pour envoyer des renforts et de remède un peu partout. Il fallait que nous procédions rapidement mais surtout dans le monde entier. Ça avait été beaucoup plus simple lorsque les satellites avaient été remis en service. Nous avions pu transmettre et mutualiser nos informations entre les différents pays. Mon remède et mes armes chimiques avaient pu être transmis à travers le globe.
Dix ans après le jour où le monde avait basculé, l'humanité sortait la tête de l'eau, mais aussi les épaules et le torse. L'humanité en était rendu à se dégager les jambes.
Les zombies étaient toujours une menace, mais nous en avions anéanti une grande majorité et nous pouvions guérir les morsures. Mieux, nous avions désormais des vaccins qui nous permettaient de sortir au grand jour.
– Alors ?
– T'es un relou puissance mille, toi ! finis-je par répliquer avec humeur alors qu'il se trouvait dans mon dos.
– C'est pour ça que tu m'aimes, Helena Caldwell-McBride.
– Je ne suis pas encore une McBride et si tu me fais chier, je te dirai non devant l'autel.
Tristan m'entoura de ses bras et son odeur que j'aimais tant m'envahit.
– On se marie ce soir, tu ne vas pas me faire ce coup-là, pas vrai ?
– Tu me mets au défi ?
Il caressa mon ventre rond. J'étais persuadé que c'était un garçon, mais pas lui. Plus que trois mois avant de savoir qui aurait raison. Il me fit tourner avant de m'embrasser passionnément. Je ne pouvais jamais rester fâchée très longtemps avec ce grand dadet.
–Jamais. Tu serais capable de vraiment me faire un coup pareil, juste pour rire. On a de la route à faire, tu es prête ?
Je hochai la tête et il attrapa mon sac de voyage. Depuis deux ans, nous étions revenus vivre dans notre ville de naissance, dans la maison de mes parents. Vic s'était installée avec les enfants dans celle des McBride et Darrel revenait dès qu'ils le pouvaient.
J'entendis du bruit dans les escaliers. Par réflexe, Tristan se plaça entre le danger et nous. Mais ce n'était que Don, le meilleur ami de mon père. À vrai dire, quand je l'avais revu en revenant en ville, je m'étais effondrée en pleine rue dans ses bras. Je ne pensais pas qu'il avait survécu, et pourtant, il était là, avec sa fille.
– Bon, bouge ton derrière fillette. On a de la route jusqu'au Colorado... tu peux me dire pourquoi vous voulez vous marier là-bas déjà ? Et pourquoi on part en dernière minute ?
– Tu sais pourquoi, vieux bougon !
Évidemment qu'il savait pourquoi. C'était le lieu de villégiature préféré de ma famille. Il avait lui-même passé des heures là-bas, plus jeune. Il nous fallut un long moment pour arriver à l'aéroport. Tristan avait joué des coudes pour nous dégotter une place dans un avion afin de nous transporter au Colorado pendant plusieurs heures. J'étais certaine qu'il avait glissé nos deux noms. Mon histoire avait été médiatisée bien malgré moi et tout le monde savait que c'était l'amour fou entre Tristan et moi. Je voulais que notre mariage se fasse dans un endroit sécurisé où personne ne pourrait nous épier. Nous avions mérité un peu de tranquillité après ces dernières années. Un temps de pause, ensemble. Il nous faudrait du temps pour guérir de nos blessures communes, pour pleurer nos morts, mais la vie, si fragile, continuait. La sœur de Tristan avait pris de l'avance pour tout préparer et l'idée de me retrouver dans mon chalet me plaisait. Nous étions en hiver. Dans quelques jours, j'allais me marier avec l'homme que j'aimais le plus au monde, entourée de nos proches. Et puis... nous pourrions passer Noël tous ensemble.
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Zombies for Christmas
RomanceHelena Caldwell DÉTESTE Tristan McBride depuis le jardin d'enfant où cet énergumène lui a volé son goûter. Arrogant, se moquant facilement d'elle et de ses parents survivalistes alors qu'ils sont au lycée, Tristan est sans conteste son ennemi le plu...