Helena.
Un cri d'enfant me sortit de ma contemplation silencieuse. Je courus au dehors pour voir Tessa pétrifiée. Je tournai les yeux pour voir un zombie face à moi en extérieur. Je courus pour attraper l'enfant et je reculai pour la soustraire à ce spectacle. Ce devait être un égaré de la troupe d'hier.
– Tu ne crains rien. Je suis là.
Un second surgit quelques mètres derrière lui. Bordel. Je reculai jusqu'à sentir la marche en bois de mon chalet. Ce n'était pas la première fois qu'ils s'aventuraient aussi loin, mais la petite tremblait dans mes bras. J'entendis le bruit d'un cran de sécurité qu'on retirait.
La douleur transparaissait de ses traits, mais McBride s'approcha d'un air déterminé vers la grille. Je le rattrapai en deux pas.
– Rentrez toutes les deux, je vais m'en occuper.
– Pas la peine, la grille va faire son taf. Attends juste quelques instants.
Le zombie posa sa main sur la grille électrifiée et s'enflamma quelques instants avant son autre congénère. Je sentis la tête de Tessa se tourner pour regarder le spectacle. Les cadavres ambulants furent réduits en poussière en quelques instants. Un coup de vent glacial fit s'envoler les cendres au loin.
– La grille nous protège. Tu as vu Tessa ? Tu es en sécurité ici. De jour, comme de nuit. Tu veux bien m'aider à porter les légumes à l'intérieur ?
La petite acquiesça tandis que je jetai un regard à son père. Il était en T-shirt. Alors qu'il faisait un froid glacial. Abruti.
– Dis-donc Rambo, tu peux rentrer, tu vas chopper la crève. Et remets le cran de sécurité de mon arme, y'a de vraies balles dedans. Elles sont rares comme tu dois le savoir.
Son regard agacé voulait clairement dire que j'étais qu'une sale conne. Je le mis au défi d'un coup de menton de venir m'insulter chez moi. Voyant qu'il ne réagissait pas, je tournai les talons, Tessa dans les bras pour aller dans la serre. Elle tremblait encore un peu, mais ses yeux s'écarquillèrent quand elle vit la grosse citrouille.
– Oooh ! C'est presqu'un carrosse.
Sa réflexion me fit rire.
– Il va falloir un peu de magie pour ça. Il n'y en a pas beaucoup par ici, tu sais... Tiens, tu peux attraper le petit panier sur ta droite ? Super ma grande.
Je lui montrai comment récolter les légumes à maturité. Elle était la meilleure part de Tristan. Elle releva les yeux vers moi en souriant. Elle avait quelque chose à me dire, mais n'osait pas. Je restai silencieuse un moment pour l'inciter à briser le silence.
– Tu habites ici depuis longtemps ?
– Quelques années. Avant j'habitais en Californie, là où est né ton Papa.
– Mon Papa...répéta-t-elle.
Elle ouvrit la bouche mais fut interrompue par McBride. Ce dernier avait attrapé son manteau et une écharpe. Il siffla en voyant la serre.
– Joli ! Ta famille a dû mettre des lustres à la construire non ?
– Aucune idée, mon oncle vivait ici H24 et c'était une sorte de génie. Un peu givré, mais génie quand même. Un visionnaire. Elle marche à l'énergie solaire comme tous mes bâtiments.Je peux parfaitement réguler la température. Là, elle est optimale pour mes légumes.
– Elle me parait plus grande de l'extérieur.
– Normal, là, c'est juste la partie des légumes. De l'autre côté, on a un petit verger-orangerie.Vous voulez voir ?
VOUS LISEZ
Zombies for Christmas
RomanceHelena Caldwell DÉTESTE Tristan McBride depuis le jardin d'enfant où cet énergumène lui a volé son goûter. Arrogant, se moquant facilement d'elle et de ses parents survivalistes alors qu'ils sont au lycée, Tristan est sans conteste son ennemi le plu...