BURNING HEARTS

𝒞𝒽𝒶𝓅𝒾𝓉𝓇𝑒 𝒳𝒱𝐼𝐼

La lumière au bout du tunnel, c'était toi.

Bonne lecture mes stars !
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⚠️: 🌶️, ⭐️

YSÉE.
Huit ans plus tôt.

22 décembre.

Je pense honnêtement qu'en l'espace de quinze minutes, c'est la vingtième fois que je regarde l'horloge.

Le temps passe, sans passer, et c'est insupportable.

La voix de ma professeure semble de plus en plus lointaine pour moi, je sais que je ne suis pas en train de m'endormir, en fait je n'en sais rien, mais je sais que mon esprit divague, comme depuis près d'une semaine.

Assise sur ma chaise en bois, les jambes croisées, et les coudes à plat sur ma table, avec ma tête dessus, je rêvasse.

Il y a près d'une semaine, j'ai eu ma première séance de chimiothérapie, et en plus d'être extrêmement traumatisant, l'expérience était... ouais traumatisante.

Mon père étant en déplacement, je comptais sur la présence de ma mère, car, il est vrai que nos relations ne sont pas au beau fixe, en ce moment, n'empêche, j'avais besoin d'elle, ce premier jour, cette première fois.

Mais elle n'est pas venue.

Pourquoi ? Je n'en sais foutrement rien, elle passe des journées entières à s'excuser, mais ça ne suffit pas, en fait, si ça suffit, parce que je m'en moque.

Pas tout à fait.

Je pensais vraiment passer cinq heures complètement seules, dans la chambre d'hôpital, avec une seringue enfoncée dans l'avant-bras, attendant que la séance se finisse, mais finalement, Kyle est venu.

Avec du retard, mais au moins il est venu. Dès qu'il a su que ma mère ne serait pas là, il est venu.

Et ça m'a vraiment fait chier, de devoir avouer que sa présence m'a plus que rassurée. En revanche, à la vue de ce qu'il s'est passé par la suite, j'aurais bien aimé qu'il ne soit pas là ! Ma séance se déroulait en ambulatoire, ce qui signifiait, qu'une fois les médicaments administrés, je pouvais rentrer chez moi.

Mais !

J'ai commis la pire erreur de ma vie en mangeant avant le rendez-vous, la dose de médicament était si forte, que j'ai vomi en plein hall de l'hôpital... devant Kyle.

Les médecins sont venus me rassurer, c'était normal, mon corps n'était pas habitué à une telle dose de médicament, mais tout de même !

Nous ne sommes pas ensemble depuis si longtemps que ça ! même pas un mois, et je vomis déjà devant lui. Il n'avait pas l'air très traumatisé, puisqu'il était surtout mort de rire.

Imbécile.

Les effets de ma chimiothérapie sont brutaux, j'ai de nombreuses nausées, et vomissements, n'importe où, n'importe quand, je suis extrêmement fatiguée, sans pour autant avoir envie de dormir, et mes muscles s'engourdissent.

Je redoutais le moment fatidique de perte de cheveux, je pense qu'à ce moment-là, tout mon être réalisera ce qu'il est en train de se passer.

Je ne m'étais pas rendue compte que je m'étais endormie, avant que ma professeure hurle mon nom à des années lumières de moi.