𝒸𝒽𝒶𝓅𝒾𝓉𝓇𝑒 𝒳𝐼𝐼𝐼

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L'enfer c'est les autres.
Mon enfer personnel, c'était lui.






Bonne lecture



KYLE.
Huit ans plus tôt.

Décembre.

Elle dort depuis deux heures.

Elle n'a pas bougé, ni le petit doigt, ni ses yeux, si son nez. Rien. Elle est immobile.

Mais j'attends. Je reste assis sur ma chaise, près de son lit d'hôpital, tenant sa main froide et livide, pâle et molle.

Je caresse son avant-bras perfusé, je reste attentif à son corps, mais aucun signe de vie n'apparaît.

Sa respiration est lente, sa poitrine se soulève lentement. Elle est faible, fragile, ... malade.

Quelque chose cloche avec son état de santé, lorsque les médecins l'ont pris en charge dans le camion de pompiers, je leur ai dit tout ce que je savais : les sueurs nocturnes, la fièvre soudaine, les maux de têtes et la perte de poids que j'avais constaté pour elle.

Une fois arrivée à l'hôpital, elle a été prise en charge, afin qu'ils effectuent sur elle une batterie d'examens, de prise de sang, d'IRM.

Je voulais rester avec elle, dans le cas où elle se réveillerait, je voulais qu'elle sache que j'avais toujours été là. Qu'elle ne se sente pas seule, ou perdue. Je ne l'aurais pas supporté.

Et depuis, j'attends qu'elle se réveille. Si je n'avais pas eu dix-huit ans, je n'aurais pas pû rester, mais je pense sincèrement qu'il aurait fallu me tuer pour que j'acceptes de la laisser seule dans une chambre d'hôpital aussi... vide.

Ses parents ne répondent pas au téléphone, les médecins comme moi tombons immédiatement sur leur messagerie.

Quel genre de parents partent, laissant leur fille mineure seule et ne sont même pas joignables ?

Je me reconcentre sur son visage pâle et ses cils immobiles. Réveille-toi, bouclette.

Je rapproche ma chaise de son lit suspendu, et je pose ma tête sur nos deux mains jointes.

Réveille-toi... je ne supportes pas de te savoir aussi faibles.

(...)

Mes cheveux bougent, du mouvement est effectué sur eux. J'émerge difficilement de mon sommeil.

Bordel, je me suis endormi.

En me redressant, je ne pus m'empêcher de soupirer de soulagement.

Mes yeux préférés étaient là. Mon visage favori était vivant, moins pâles, mais vivant. Ma personne préférée était réveillée, nos mains toujours jointes.

-Je ne voulais pas te réveiller me dit-elle avec une voix fatiguée.

Je souris en secouant la tête, tu aurais dû le faire, si ça m'avait permis de te contempler de cette façon.

Même son petit sourire, bien que fatigué, réchauffait mon cœur. Je pouvais à présent être plus serein, elle était consciente.

-Tu m'as fait peur lui dis-je en embrassant son front, vraiment peur boucles brunes. Comment tu te sens ? demandais-je en passant ma main gauche sur sa joue.

Elle posa sa main libre sur la mienne, toujours sur sa joue.

-Ça va, dit-elle, j'suis un peu engourdie mais ça va, je dormais depuis longtemps ?

BURNING HEARTSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant