𝒸𝒽𝒶𝓅𝒾𝓉𝓇𝑒 𝒳𝒳𝐼

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Comme toute fleur, en floraison,
Ne laissez pas les mauvaises herbes
Avoir raison de vous.



BONNE LECTURE🫂🩷



YSÉE.
Huit ans plus tôt.



Le cycle de la vie. Le cycle des saisons. Tout arrivait au monde, pour ensuite mourir. Les feuilles des arbres poussaient, rayonnaient en été, pour ensuite dépérir et mourir en hiver, après la longue agonie d'automne.

Tout ce cercle, s'appliquait aussi aux humains. Il s'appliquait particulièrement à nous.

Nous venons au monde, puis nous mourrons. D'autre viennent au monde après nous, et ils mourront aussi.

Le cycle de la vie est comme ça. Nous donner la possibilité de vivre, pour ensuite mourir. Pour ensuite comprendre, que le temps que nous avons passés sur terre, n'est rien, en comparaison avec celui que nous passerons sous terre. À nous décomposer, seuls.

Pour finir, nous serons seuls à la fin.

Après avoir juré à une personne, que sur huit milliards d'être humain, nos cœurs étaient faits pour battre ensemble, nous finirons seuls sous terre.

-À quoi bon ? me questionnais-je en serrant mon journal contre ma poitrine, alors que l'observais le trafic de la ville, adossée à un arbre.

Pourquoi se faire du mal, inutilement ? Pourquoi promettre un « toujours » à quelqu'un, en sachant que ce ne sera jamais possible ?

Pourquoi, condamner nos cœurs à un bonheur éphémère ?

Une seule personne aura la chance de ne jamais connaître cette désillusion. Ce vide, cette souffrance d'avoir à reconnaître une vie, sans l'être que vous aimez.

Cette personne, sera celle qui part, cette personne ce sera moi.

Ce sera simple pour moi, car je ne sentirais plus.

Mais... Kyle, il va rester.

C'est lui qui souffrira de ne plus m'avoir, c'est lui qui souffrira de m'avoir perdu.

Les personnes qui restent sont constamment, et indéniablement celles qui souffre le plus.

-C'est-ce qui me bousille... me murmurais-je à moi-même en me levant et empruntant le chemin retour vers chez moi, à travers les bois.

Je tiens fermement mon journal contre moi, alors que je presse le pas pour traverser cette masse de verdure, avant que la route soit impraticable en raison de la tombée de la nuit.

L'un des aspects positifs de ma maladie, c'est qu'elle me force à aimer tout ce que je ne remarquais pas avant dans la vie.

Des choses que je considérais comme étant insignifiante.

La nature. Le simple fait de manger devant un beau paysage. La joie que je ressens, lorsque je reçois ma boisson favorite au Starbucks.

Tout ce qui était, « normal », devient beau, vivant, et un nouveau souvenir chaque jour.

Lorsque j'abaissa la poignée de la porte de chez-moi, quinze minutes plus tard, comme prévu aucun de mes parents ne remarque ma présence.

-Je suis rentrée, dis-je d'une petite voix en retirant mes chaussures.

J'entendis leur voix plus loin au salon, mais aucun d'eux ne prit le temps de me répondre.

Une fois mes chaussures retirées, je m'avançais vers le salon afin d'accrocher ma veste au porte manteau, les remarquant tous les deux, entassés devant la télé.

BURNING HEARTSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant