𝒸𝒽𝒶𝓅𝒾𝓉𝓇𝑒 𝒱𝐼

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Bonne lecture à vous, enjoy.
Cassou, je te dédie une partie du chapitre❤️‍🩹

Petite distribution de mouchoir : 🤧🧻

Huit ans plus tôt.



KYLE.

Je déteste ce jour. Je déteste les 18 novembre. Je déteste d'avoir perdu mon père.

Chaque année, depuis deux ans, je sais que la nuit du 17 au 18 novembre sera compliquée. Chaque année c'est la même déception, lorsque je me rends compte que je n'ai pas accepté ce deuil, que je n'ai pas accepté cette mort, et que probablement je ne l'accepterais jamais.

Après tout, qui peut accepter d'effacer l'image de son père pendu dans le salon ?

Elle me revient lorsque je suis trop heureux. Elle me revient lorsque je dors, que j'essaye de me reposer, car mon esprit est trop fatigué pour endurer le manque... et elle m'explose au visage aujourd'hui.

Le ciel était dégagé ce jour-là, la vie battait son plein, j'étais heureux de rentrer chez moi. J'avais remporté une compétition de natation, et j'avais hâte de tout raconter à mes parents, j'étais pressé de dire à mon père que je suivais ses traces.

Si j'avais su, que ce jour-là aurait été le dernier où j'avais connu un bonheur infini, où j'avais souri, où j'avais parlé à une fille, je pense que je serais resté dehors plus longtemps.

Parce qu'en rentrant, lorsque j'ai entendu le cri horrifié, de douleur de ma mère, que mon cœur est littéralement tombé à mes pieds en voyant mon père suspendu dans le salon, le cou brisé, et ma mère pleurant à ses côtés... hurlant sa douleur.

Pourtant, je n'ai pas pleuré. Non, je n'ai pas réalisé ce que cette image voulait dire. Je n'ai pas réalisé que mon foyer plein d'amour venait de prendre définitivement fin, je n'ai pas réalisé que je ne serais plus jamais heureux.

Je suis restée immobile, à fixer le corps sans vie de mon père, à nier la douleur qui me brûlait la poitrine, à essayer d'ignorer les cris de ma mère.

Mon père était mon meilleur ami, mon plus fidèle allié... j'avais irrémédiablement besoin de lui. Je le savais, je le lui disais tout le temps.

Comment, à seize ans, j'aurais pu croire que mon père s'était réellement donné la mort dans notre salon ?

Le déni m'a aidé pendant, moins de vingt-quatre heures. Et, au vu de la douleur ressentit, j'aurais aimé qu'il m'aide jusqu'à maintenant.

Tout est devenu sombre pour moi, tout est devenue fade, et morose.

Parce que qu'est-ce que valait la vie sans lui au final ?

La Terre continuerait de tourner, l'agitations de Washington ne diminuerait pas, non. Tout allait rester pareil, pour les autres.

Mais pour maman, c'était le début de la fin. Son repère, son unique et premier amour. Une perte, une douleur ne pouvant être atténuée, même pas par moi.

Pendant un an j'ai pris soin d'elle, comme si j'étais l'adulte et elle l'enfant. Je n'ai pas laissé ma douleur s'exprimer devant elle.

Alors elle m'a bouffé.

La douleur m'a fait me renfermer. Je ne parlais plus aux filles, je ne saurais expliquer pourquoi, je ne parlais pas en leur présence.

Certaines appréciaient mon côté muet au lit.

BURNING HEARTSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant