Michael

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Quand je sortais de la douche, je passais par la chambre pour m'habiller avant de retrouver Sara, assise dans le salon, un livre à la main.

- Que lis-tu ? Demandais-je.

- Un livre sur les bébés... Avoua-t-elle. En fait, c'est officiellement un fœtus et plus un embryon à présent.

- Ce qui veut dire que ce n'est plus que un tas de cellules ?

- En quelque sorte, oui. M'expliqua-t-elle. À la douzième semaine de grossesse, ses organes seront presque tous développés.

- Et quand est-ce qu'on pourra le sentir bouger ? Demandais-je, avec une nuance d'impatience dans ma voix.

- Entre la seizième semaine et la vingtième. Dit-elle après avoir jeté un coup d'œil au livre, avec un sourire. Il faut encore être patients !

- Heureusement qu'on a un peu de temps devant nous, je ne veux pas dire, mais c'est à peine si on réalise...

- C'est vrai que pour le moment, j'ai juste l'impression d'avoir traîné une sale gastro... S'amusa Sara.

- Tu m'étonnes, mais tu t'en sors très bien.

- J'ai un super mari qui est là pour me soutenir.

Je posais un baiser sur son front avant de poser ma tête sur ses cuisses étendues.

- Sucre m'a demandé d'être son témoin tout à l'heure, pour le mariage. Dis-je.

- Vraiment ? C'est génial ! Tu devais être content.

- Oui, j'étais honoré. Je lui ai demandé s'il ne devait pas prendre quelqu'un d'autre, mais il a dit que j'étais sa famille et qu'il voulait que ce soit moi, surtout que c'était le mien.

- J'imagine que Linc ne va pas jouer la demoiselle d'honneur pour Maricruz... Se moqua Sara en référence à Lincoln qui en était un peu l'équivalent pour Sara lors de notre mariage.

- Ça aurait été drôle pourtant. Répliquais-je. Il a dit qu'il ne voulait pas être mon témoin parce qu'il voulait être face à moi lors de mon mariage, pour voir mon visage.

- C'est ce qu'il t'a dit ?

- Pas à toi ?

- J'imagine qu'il y a un part de vrai... Mais il a dit que dans "demoiselle d'honneur", il y avait le mot "honneur". Il a ajouté que sans moi, si je n'avais pas ouvert la porte, il serait mort. Donc il voulait m'honorer pour ça, c'était sa façon de me montrer sa reconnaissance. Par contre, il a dit que c'était un "homme d'honneur".

J'eus un sourire, attendri alors qu'elle caressait mes cheveux.

C'était Lincoln, c'était son genre d'agir ainsi. Pour être honnête, je n'avais pas trop cru à sa version, mais je ne m'étais pas posé trop de question.

Savoir ça me faisait chaud au cœur.

- C'est une bien meilleure version. Assurais-je. Sucre a dit qu'il voulait que toi, Linc et Alex soit au premier rang.

- Je vais me sentir mal à l'aise...

- C'est ce qu'il s'est dit, du coup, il m'a aussi demandé de te dire que tu n'avais pas le choix sinon il refuserait de se marier. Il veut que toute sa famille soit là au premier rang, et que c'était nous, sa famille.

- Sa loyauté est sa plus grande qualité et son plus grand défaut... Très bien, je serai ravie d'être au premier rang alors ! En tout cas, Maricruz est aussi adorable que peut l'être Fernando.

- Oui, il n'avait pas menti. Elle est vraiment gentille, je suis content pour eux. J'avais l'impression de la connaître par cœur... M'amusais-je pas très sérieux.

- La cellule quarante devait être un sacré truc...

- Je t'aurais bien invité à boire un verre d'eau à ton anniversaire avec Sucre quand on était à Fox River. On t'aurait prêté nos oreillers pour te faire un semblant de fauteuil...

- Tu es ridicule... Ria-t-elle malgré tout.

- Mais c'est un souvenir qui aurait duré !

- Oui, sûrement. Ça veut dire que tu seras là à tous mes anniversaires ?

- Évidemment ! Tous les premiers mai ! Bon, je n'ai malheureusement pas pu te le souhaiter la dernière fois... J'ai loupé le début de ta trentaine.

- Je ne me sens pas particulièrement plus vieille, et on s'est retrouvés peu de temps après pourtant, ce n'est pas grave. Il y a ton anniversaire avant !

- C'est vrai. Je vais avoir trente-deux ans, je crois que je ne me suis même pas rendu compte de la date de mon anniversaire la dernière fois... Riais-je, toujours allongé. Heureusement qu'on s'est sortis de tout ça.

- Oui, heureusement.

Et cet instant, bien que simple, était un merveilleux rappel que nous étions libres et en paix à présent.

𝐌𝐘 𝐃𝐀𝐑𝐋𝐈𝐍𝐆 𝐏𝐄𝐀𝐂𝐄 | prison break - michael x saraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant