Michael

110 2 2
                                    

Quand nous arrivâmes enfin à Chicago, la nuit était tombée depuis un moment.

Fort heureusement, les clés que j'avais cachées et qui me permettaient d'accéder à mon appartement étaient toujours présentes. Les autres étant restées à Fox River et probablement saisie par les forces de l'ordre...

Derrière l'interphone, il y avait une petite cavité dans laquelle une boîte avec la clé y était cachée.

- C'est un peu radical... S'amusa Sara alors que Sucre m'aidait à dévisser l'interphone.

- Sûrement, mais grâce à ça, nous avons un toit. Dis-je en tirant la petite plaque en métal.

En faisant bien attention au fil, je mis ma main derrière et attrapa la petite boîte en carton et me saisi des clés.

Ensuite, nous replacions la plaque en métal et je déverrouillais l'accès à la porte d'entrée avec le badge.

- Quel étage ? Me demanda Sara.

- Dernier.

Elle appuya sur le bouton "10" et il y eut un silence dans l'ascenseur, tandis que j'espérai ne pas croiser un voisin.

Mais étant donné qu'il faisait nuit, les chances étaient minces.

Une fois arrivé, je me dirigeai vers l'appartement "19", ou les numéros étaient plaqués sur la porte.

- C'est un truc immense et y'a que vingt apparts ? S'étonna Sucre.

- Deux par étages. Confirmais-je en déverrouillant la porte. Tu verras à l'intérieur...

En effet, quand j'ouvris la porte et que Sucre et Sara pénétrèrent dans l'appartement, mon ami lâcha les sacs au sol.

- Putain... Déclara-t-il. T'es un vrai génie, Papi. C'est à toi ?

- Oui.

Ils explorèrent un peu la pièce principale, poussiéreuse, mais quand même impressionnés.

- J'habitais à deux rues de chez toi. Expliqua finalement Sara. Mais ça n'était pas aussi grand.

- J'avais besoin... D'espace. Me justifiais-je.

- C'est bien rangé. Me taquina-t-elle. C'est un peu... Vide.

J'eus un petit rire et me dirigea vers la chambre, et je bougeai le tableau pour y trouver un coffre-fort.

Avant l'évasion, j'avais retiré en liquide presque toutes mes économies et les avaient laissées, sachant qu'un jour où l'autre, même si c'étaient des années après, cela me servirait.

Je tapais le code "261170" et vis les liasses de billet.

J'attrapais un quart de l'argent avant de refermer le coffre.

Puis, je retournai dans le salon et me dirigea vers Sucre et Sara, en train de regarder le mur rempli de petits trous.

- C'est là ? Que tu as tout planifié ? Questionna-t-elle.

- C'est là. Sucre, attrape ! M'exclamais-je en laçant la liasse de billet.

Il l'attrapa au vol avant d'écarquiller les yeux.

- T'as perdu la boule ou quoi ? S'offusqua-t-il. C'est cinq-mille dollars !

- C'est pour compenser tous les dégâts, toutes les emmerdes que je t'ai causées. Avouais-je.

- Je pouvais partir ou je  pouvais rester. Et j'ai choisi de rester. C'est sûrement le meilleur choix que j'ai fait de ma vie, et je le regrette pas. Rétorqua-t-il. Même si ça a été le bordel, même si ça a été la galère, je m'en fous. Honnêtement, ça m'est égal. J'ai choisi tes emmerdes, et je serai toujours dedans. T'es mon meilleur ami Michael, c'est ce qu'on fait entre amis.

- Ta grande loyauté t'a fait t'enterrer presque vivant... Rappelais-je.

- Je sais. Et je sais que tu aurais fait pareil pour moi. Enfin non, tu aurais trouvé un stratagème, mais c'est pas ce qui compte.

J'eus un petit sourire, gêné et en même temps très touché.

- Je ne pensais pas que mon codétenu aurait autant d'importance dans ma vie... Racontais-je attendri et reconnaissant. Tu vas donc prendre cet argent !

- Arrête d'insister ! Dis-lui Sara !

- Ce n'est pas mon argent, je ne te dirais pas quoi faire. Répondit-elle.

- Tu es sa femme ! S'indigna Sucre.

Cette déclaration, bien que vraie, provoqua un étrange sentiment en moi, quelque chose d'inhabituel, mais pas de déplaisant. Quelque chose d'agréable.

- Eh bien... Je dirais que tu devrais le prendre alors.

- Les Scofield, toujours le dernier mot... Râla-t-il. D'accord, mais je n'accepterai rien d'autre de ta part !

- Très bien... Soufflais-je vaincu et amusé en même temps. Tu as une fille, et tu as besoin de cet argent.

- Tu attends un enfant... On est quasiment dans la même situation...

- J'ai gardé de l'argent. Ne t'inquiète pas pour nous. Demain, quand tu retrouveras Maricruz, tu seras fin prêt, et tu auras de quoi élever ton enfant au début. Tu pourras lui acheter une bague en plus...

Il ne pût s'empêcher de rire, amusé.

- Je suis droit dans mes baskets maintenant. Assura Sucre.

Sara aussi eut un rire avant de finalement me regarder, les yeux remplis d'amour.

.

Chapitre très cool je trouve et plus long que les précédents !
Merci pour les lectures, presque 1K ❤️ j'espère que ça vous plaît parce que j'adore écrire cette histoire !
À la semaine prochaine,
Lola <3

𝐌𝐘 𝐃𝐀𝐑𝐋𝐈𝐍𝐆 𝐏𝐄𝐀𝐂𝐄 | prison break - michael x saraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant