𝐌𝐘 𝐃𝐀𝐑𝐋𝐈𝐍𝐆 𝐏𝐄𝐀𝐂𝐄 | prison break - michael x sara

Michael

Quand je rentrais des courses deux sacs en main, j'eus la grande joie de croiser un voisin.

Depuis deux semaines qu'on était ici, nous n'avions jamais croisé personne, mais les vacances étaient terminées et l'année reprenait, ce genre de situation allait arriver plus souvent.

C'était le voisin du dessous, Jonah, habillé en costume qui rentrait certainement rejoindre ses enfants, un père de famille divorcé.

Il rentra précipitamment dans l'ascenseur, avec sa petite mallette, typique d'un maître de conférence.

- Bonjour. Me salua-t-il poliment.

- Bonjour. Répondis-je alors qu'il écarquillait les yeux, se rendant compte de qui j'étais.

Instinctivement, il se recula et se colla aux portes en appuyant précipitamment sur le bouton "9".

- Si vous me faites quelque chose je vous promets que...

- J'ai été gracié. Expliquais-je, très calmement.

- Vous êtes un criminel, je ne vois pas pourquoi je vous croirai...

- Si j'étais un criminel, je vous aurais tué à la seconde où vous m'avez reconnu. Répliquais-je. Regardez les infos, ou appelez la police si ça vous chante.

- Ça n'empêche pas que vous avez...

- Je me suis fait enfermer de mon plein gré pour faire évader mon frère. Mon frère qui était innocent.

- Prouvez-le.

- Certainement pas à vous. Dis-je alors que les portes s'ouvraient enfin. Je n'ai pas de temps à perdre avec vous, j'ai une femme enceinte qui m'attend. Si ça peut vous convaincre de me laisser tranquille.

Les portes se refermaient et je rentrais enfin chez moi, agacé et les sourcils froncés.

Toutefois, je me détendis immédiatement quand j'entendis le rire gêné de Sara, les joues rouges.

- Hey. Lançais-je en posant les courses sur le plan de travail, décidé à lui raconter plus tard mon altercation avec le voisin. Qu'est-ce qui se passe ?

- Rien ! S'exclama précipitamment Sara.

Je haussais les sourcils, en ayant très bien compris qu'elle parlait de moi et pas nécessairement de mes talents culinaires...

- Je vois. Répondis-je simplement, amusé. Je peux revenir sur ma promesse...

Elle eut les joues encore plus rouges alors que je rangeais les courses.

- Tu sais tout aussi bien que moi que tu ne le feras pas mon chéri, tu m'aimes bien trop pour ça...

J'eus un petit rire, amusé par son audace.

- C'est cela...

Il y eut un silence et j'en profitais pour retirer mes chaussures.

- Katie a dit qu'elle pouvait nous prêter des trucs pour le bébé. Lança finalement ma femme.

Une fois que tout était rangé, je m'installai aux côtés de ma femme et déclara :

- C'est vraiment gentil, merci beaucoup.

- Voyons ça me fait plaisir ! S'exclama-t-elle. Je ne vous laisserai pas tous seuls, enfin, j'imagine que vous êtes bien entourés...

- Je n'irai pas demander des conseils sur la paternité à mon frère. Me moquais-je.

- Pauvre Linc... S'amusa Sara.

- Je ne dis pas que c'est un mauvais père ! Repris-je. Mais il a été papa à vingt ans, sa situation était bien trop différente, il a été présent. LJ est un gamin génial.

- C'est vrai. Assura Sara. Peut-être Sucre...

- À voir. Dis-je. Toute aide est la bienvenue, alors merci beaucoup.

Katie eut un sourire rassurant.

Je l'aimais bien, je n'avais pas trop eu l'occasion de lui parler à Fox River, je n'avais donc pas d'avis sur elle.

Malgré tout ce qui avait pu se dire, elle n'avait pas hésité à rester pour Sara et à croire tout ce qu'elle lui avait raconté.

Et en plus de cela, elle était très généreuse.

- Je suis vraiment heureuse pour vous deux. Ajouta Katie. Sincèrement. Et merci, de rendre Sara heureuse, elle rayonne et ça lui va très bien.

J'eus un grand sourire et posa un baiser sur la tempe de ma femme.

- Merci à vous... Toi. Me repris-je maladroitement. Désolé, en tout cas, tu es la bienvenue ici ! Au risque de croiser des anciens...

- Sara est en un seul morceau, j'imagine que je n'ai rien à craindre ! Je ne juge pas quelqu'un à sa famille. Vous avez bien pris soin d'elle.

- C'est surtout elle qui a pris soin de nous. Répondis-je. Elle sait y faire...

Je ne parlais pas que de ses compétences en tant que médecin, évidemment.

- On a bien pris soin des autres. Corrigea ma femme avec un sourire. C'est ça, une famille.

- Je me doute. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas, je peux sûrement vous dépanner...

- Non, non, non. Lança Sara. Absolument pas, tu en as bien fait assez pour nous. Ne t'inquiète pas, on se débrouillera. On se débrouille toujours, n'est-ce pas ?

- Bien sûr. On trouvera, et on a un toit et ça, ils ne pourront pas nous l'enlever.

- Des grands débrouillards, vous, les Scofield... S'amusa finalement Katie.

- C'est le cas de le dire ! S'amusa Sara.