La colère du ciel s'écrase de partout. Des flashs aveuglent en continu. Le sol est foudroyé. Il part en éclats. Un éclair frappe les parois. Qui se creusent. S'affaissent. Explosent à l'impact. La roche se brise. Les pierres se projettent aux alentours. Alors que les bruits sourds d'explosions se doublent par l'écho. Se triplent par les cris affolés.
- COUREZ !
Le groupe décampe à l'opposé mais se fait rattraper par la foudre. Seule.
En pleine course. L'électricité trace sa lumière. Elle glisse sur les murs. Puis courbe soudain sa trajectoire pour tenter d'atteindre l'enfant. Heureusement un bras le tire vers l'arrière. C'est celui de Jack. L'énergie suit sa route. Droite et rapide. Elle s'abat plus loin. C'est comme si elle était vivante. Semblant souple et agile."Sûrement contrôlée", pense Jack à l'affût. Une idée lui vient. Il stoppe son élan brutalement. Puis ramasse un amas de pierres. Qu'il balance par où ils sont arrivés. L'éclair la suit. La pulvérise d'un bond. Surpris, ses yeux grossissent. Il croit avoir compris.
- NE BOUGEZ PLUS.
Face au danger, Jack semble loin d'être d'idiot. Tout le monde s'arrête... À côté, la lumière réduit son intensité. Elle semble se diriger à l'aveugle, serpentant. Elle heurte même des murs.
Jack avait encore de quoi jeter. Il esquisse un sourire nerveux. Un claquement de ses doigts envoie le premier caillou. Il explose en vol. Suit le second qui éclate un instant plus tard, à l'entrée du tunnel.
"Son rayonnement est moins ardent " constate-t-il.
Le capitaine catapulte le dernier vers la galerie. Puis détale en vitesse vers la porte. À la surprise générale. En dépit de toutes réflexions ; on le suit.
- ATTEND NOUS ! Beugle Rat'mo.
Tout le monde cavale. Jack dévale le couloir et se jette dans la salle. Il se saisit de la porte pour la fermer. Elle ne bouge pas. Il y met toute sa force en la prenant à deux mains. Il réussit difficilement. Mais ça bouge. Un à un, ils s'y réfugient. L'enfant semble être le dernier.
Mais non. Ce n'est pas le cas. On la remarque plus loin. La blondinette est à quelques mètres et se fait courser par l'énergie. Elle trébuche. La porte est sur le point de se refermer. Arwan débarque comme une fusée. Sort dans l'interstice encore ouvert. Puis bombarde à grande foulée pour la sauver. Il lance son carnet en vol. La foudre le pourfend. Alors qu'une étrange brume s'en échappe.
Un ouragan de poussière enveloppe les lieux. L'atmosphère est devenue sombre et irrespirable. On n'y voit plus rien. Les toux se multiplient. On entend les pas de courses. Une main sort de l'ombre. c'est Arwan qui porte la dame-rat sur son dos. Jack agrippe sa main et le tire. La porte se referme...
Tout le monde tousse dans cette pièce sans lumière.Les rats, exténués, décident de remédier au problème. La bourse émet une lumière lorsqu'elle est ouverte. C'est tout naturellement qu'ils en profitent.
Rat'zia se tient la cheville. Elle est gonflée. Arwan la pose délicatement au sol. Son frère surgit auprès de sa violoniste préférée.
- Zia, ne t'inquiètes pas. Ton frère va s'occuper de toi. Attends-moi je vais te bander. S'affole-t-il en trifouillant dans sa bourse magique.
Il y sort une gourde, puis un rouleau de tissu. À partir de là, il œuvre d'une grande habilité pour la soigner. Le bandeau est enroulé autour de la blessure et la gourde est utilisée comme source de froid. Cela, afin de dégonfler la tuméfaction...
Se révèle à présent, légèrement ombragée : un immense escalier en colimaçon. Il est situé au centre de la pièce. S'éclaire autour : de petits menhirs collés aux quatre murs. La salle est assez grande pour en voir une pléiade. Une écriture safran couvre chacun d'entre eux. Le plus curieux s'avance vers eux. Manifestement, c'est ce bon vieux roi-pirate. Il ne comprend rien à ce qui est écrit mais charge Barnady de prendre des notes.
VOUS LISEZ
Arwan & Jack
FantasyTome 1 : Le mystère des origines. Arwan est le seul enfant d'une île surnaturelle et extrêmement dangereuse. Avec sa mère, il vit le plus grand ennui. Lorsqu'une catastrophe le frappe, un tout nouveau monde se dévoile... Alors que la liberté s'offr...