Je te veux [Drarry]

Chapitre 17

La lettre

Pansy était particulièrement stressée ces jours-ci et son tempérament s'en voyait fortement affecté. Au ministère, ses collègues étaient victimes de ses accès de colère et d'impatience, surtout Hermione. Depuis la rencontre avec la famille Weasley, son inquiétude pour Drago avait triplé. Elle était toujours désespérément en attente des nouvelles que l'équipe de secours devait leur transmettre lorsqu'ils retrouveraient les disparus.

Ce jour-là, la brune s'était entretenue avec son mentor au sujet d'un cas qu'elle et sa partenaire trouvaient injuste. Hélas, même si d'habitude elle s'entendait plutôt bien avec George, cette fois, ça ne passa pas tout à fait. Le stress accumulé la fit crier sans réfléchir, puis elle quitta le bureau sans prendre la peine de s'excuser. Hermione et sa mentore, qui l'attendaient dans le couloir, furent stupéfaite de la voir sortir en furie.

La gryffondor tenta aussitôt de la calmer, lui prenant la main pour l'amener plus loin. Quant à Vienna, elle aperçut, à ce moment-là, une opportunité qu'elle attendait depuis plusieurs jours déjà. La colère de Pansy lui fit hésiter un bref instant, mais elle préférait ne pas regretter. Un simple sort de confusion informulé et la jeune fille contrariée trébucha dans les escaliers, atterrissant tel que prévu dans les bras prévoyants d'Hermione. Celle-ci s'enquérait déjà de son état avec une consternation sincère.

Ce que la femme n'avait pas prévue dans ses machinations, c'était la présence d'une tête rousse, un étage plus bas, qui avait les yeux rivés sur la scène. Ginny était venue au ministère, à la demande de sa compagne, pour signer une pétition féministe. Elle ne s'était pas attendue à la trouver avec Pansy dans les bras.

— Est-ce que ça va? Tu t'es faite mal?

— Non non c'est bon, j'me suis juste un peu foulé la cheville.

— Viens t'asseoir, j'vais t'aider à marcher.

S'appuyant sur l'épaule de sa collègue, la serpentard marcha en claudiquant jusqu'à la chaise la plus proche. Hermione effectua ensuite quelques sorts pour guérir la légère foulure de son amie. Les yeux rivés dans ceux de la blessée, elle ne remarqua pas la chevelure flamboyante qui s'éloignait plus loin, sans bruit.

Vienna, qui n'avait pas vue Ginny non plus, les regarda en rigolant silencieusement du haut des escaliers. C'était fou tout ce qu'un simple sort de confusion pouvait faire. Elle arrêta finalement de jouer la voyeuse et entra dans le bureau de George pour réparer les dégâts de Pansy.

♔♔♔

— Quelqu'un a un crayon? demanda Severus après s'être remis de ses émotions.

Apprendre qu'il devait la vie à Weasley ne l'enchantait pas particulièrement. Découvrir qu'en plus, il venait d'atterrir dans un monde sans magie, c'était le comble!