Chapitre 1

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"Le lieu où tous les vices sont permis, où les miens peuvent exister."

"Mais je n'ai nulle envie d'aller chez les fous", fit remarquer Alice

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"Mais je n'ai nulle envie d'aller chez les fous", fit remarquer Alice.

"Oh ! vous ne sauriez faire autrement, dit le Chat : Ici, tout le monde est fou.

Je suis fou. Vous êtes folle."

"Comment savez-vous que je suis folle ?" demanda Alice.

"Il faut croire que vous l'êtes, répondit le Chat ; sinon, vous ne seriez pas venue ici."

Lewis Carroll, Alice aux pays des merveilles


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DAMON,

La souffrance.

Cette douleur insupportable qui pousse celui qui l'endure à hurler, se débattre, supplier afin que tout s'arrête. Les muscles qui se tendent, le pouls qui accélère, la peau qui frissonne, et les larmes qui dévalent sur les joues.

Les yeux fermés, je me nourris de la souffrance. De la mienne, mais surtout de celle des autres. Elle me galvanise, et de la même façon que mes victimes, mes muscles se tendent, mon rythme cardiaque s'affole, ma peau picote. Cependant, aucune larme ne s'échappe de mes paupières. Je n'ai pas mal. Je jubile d'extase à chaque cri qui perce le silence.

Les hurlements de terreur, de douleur, d'agonie emplissent mon esprit chaotique, et forment une danse sensuelle qui agite chacune de mes cellules.

Le froid s'immisce sous ma peau mais ne calme pas le feu qui la consume, comme une vieille amie toxique tellement familière qu'il m'est impossible de vivre sans elle.

La soif de sang.

- Elle est bruyante celle-là. Soupire Samaël en s'adossant contre le mur humide.

Chaque pierre qui constitue et forme les catacombes de mon manoir, est authentique, d'époque. Ce qui crée une caisse de résonance morbide, effrayante et ... parfaite.

Un écho macabre, une douce mélodie qui éveille ce qu'il y a de plus sombre en moi.

La commissure de mes lèvres se lève, amusé par son ton blasé. Il s'emmerde et je sais exactement pourquoi.

- L'ennui te rend hermétique à l'art. Cesse de jalouser les clients et savoure cette symphonie ensorcelante.

Je lève la main droite, et la fait danser au rythme des cris de souffrance aigus, que la victime de mon client émet sans relâche.

- Elle a tellement de coffre que je suis persuadé qu'Harvey va être sourd en ressortant de là. Raille mon premier Ange Déchu.

Un sourire sur les lèvres, j'ouvre une paupière et lui lance une œillade autoritaire, qui lui fait lever les yeux au ciel avant de se redresser pour me rejoindre.

Douce Folie Meurtrière [ Sous contrat d'édition chez Black Ink ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant