Chapitre 33

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"Regarde-le, mon ange"

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"Regarde-le, mon ange"

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"Tuer c'est comme changer un pneu. La première fois vous êtes attentionné mais au bout de la trentième fois, vous ne savez même plus où vous avez mis le cric."

Ted Bundy.

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— Il n'est pas mort ! Comment cela est-ce possible ? J'ai empoisonné son précieux thé ! Il devrait croupir six pieds sous terre !

Je déambule dans ma chambre, de long en large et en travers. Mes doigts tirent sur les racines de mes cheveux, les malmènent, les arrachent. Mon cœur fait des embardées sous les assauts de ma colère. Autour de moi, tout est brumeux, nébuleux. 

Je reste dans cet état de fureur intense qui brouille ma vue, altère mon ouïe et déferle sur ma peau un froid glacial. La chair de poule me parcourt, mais je n'ai pas froid, je n'ai pas peur ! Non ! C'est le dégoût qui s'exprime dans mes réactions.

— Non ! Il aurait dû mourir ! Mais il était là, bien vivant dans toute sa splendeur démoniaque !

Damon Dark n'est pas un homme. Il semble increvable, impossible à évincer ! Ai-je minimisé la teneur du poison ? Pourtant le revendeur m'a assuré de son efficacité !

— Sale petite merde d'arnaqueur ! Craché-je en donnant un coup de pied dans la porte donnant sur ma salle de bain.

Mains sur le visage, j'y pénètre et me place devant le miroir. Mon reflet me renvoie le visage d'un homme, celui que je suis quand le masque tombe. 

Mon index passe dans mon col pour le détendre. Ma respiration est fébrile, mon corps est en ébullition depuis que je l'ai vue.

Depuis que je t'ai vue, Marybeth.

Dans cette robe indécente, toute innocence envolée, tu brillais de concupiscence, de désir malsain. Pas pour moi ! Pour lui !

— Je vous l'accorde, ma virginité n'est plus d'actualité. Mais j'étais le jouet préféré du maître des lieux jusqu'à il y a peu. J'imagine que ça compense un peu.

Il te l'a prise ! Il te l'a volée et dans tes yeux, j'y ai lu du plaisir ! Comment as-tu pu me faire ça, Marybeth ! Moi qui t'ai tant donné ?!

La fureur déforme mes traits. Beaux et doux, ils ne sont que souffrance désormais. Mon cœur se serre de douleur, de dégoût !

Je t'imagine nue, entre ses draps, entre ses bras. Gémissante de plaisir, nul doute qu'il te fait plaisir ! Comme j'aurais préféré qu'il te fasse souffrir, qu'il t'arrache le corps, pour ne pas voir cette lueur dans tes yeux ! Celle que je n'ai jamais vue briller pour moi !

Douce Folie Meurtrière [ Sous contrat d'édition chez Black Ink ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant