Le soleil de mes nuits, Lune & soleil Tome 1

Chapitre 30

Gabriella

Sa voiture ralentie en arrivant dans une allée où les villas sont toutes plus belles les unes que les autres. Nous sommes toujours près de la mer. J'ai laissé ma veste au bar et des frissons me parcourent quand je sors de la voiture. L'hiver a des airs de printemps ici mais la nuit est encore bien trop fraiche. L'euphorie que m'a procuré l'alcool s'est dissipée depuis que je l'ai vu avec cette fausse blonde aux allures de pétasse. Elle était tellement vulgaire à essayer de l'aguicher par tous les moyens. Et lui à quoi il joue ? Si j'avais des doutes sur sa fidélité là je suis sûre de moi. M'avoir trahi moi ne lui suffit pas ? Il doit aussi trahir la mère de son fils ? Plus le temps passe moins je comprends.

J'ai fait semblant de me rapprocher de Matty qui a bien tenu son rôle vu la jalousie que ça a créé. Matty qui a eu un énorme crush pour Andrew mais ça Nino ne peut s'en douter. Nino est devant moi et m'indique de le suivre. Il ouvre la porte de la villa et je reste scotchée en arrivant à l'intérieur.

— Tu veux dire que cette villa est à toi ? demandé-je en tournant pour admirer les lieux.

Il hoche la tête pour affirmer avec un de ses sourires ravageurs et je sens les papillons gronder en moi quand ses yeux se posent sur mon corps. Je dois résister, je dois trouver la force de ne pas céder. J'aurais dû faire demi-tour ne pas le suivre mais mon corps s'est laissé entrainer.

Encore une fois...

— Tu as encore beaucoup de villa cachée ? j'interroge pour le taquiner.

— Si la question est : est-ce qu'on peut aller faire l'amour dans différents pays la réponse est oui Ella, je peux t'amener crier mon nom dans chacun d'entre eux, murmure-t-il d'une voix suave.

J'avale ma salive, je sens mes joues se teinter de rose. Les papillons se déchainent désormais dans mon bas ventre qui se crispe. Il s'avance près de l'escalier et monte à l'étage. Je ne sais pas s'il faut le suivre mais il me laisse là en plan.

— Tu vas où ? dis-je en haussant la voix.

D'en haut des escaliers il me montre sa chemise tachée et je souris. Il commence à l'enlever sans que mes yeux ne puissent manquer la scène. Je le vois marcher le long d'un immense couloir au milieu des deux escaliers qui surplombent l'entrée.

— Tu me permets d'aller la mettre au sale ? dit-il.

Je ne dis rien fascinée par cet homme. Il me fascine autant qu'il m'effraie ce soir. J'ai réussi à essayer d'aller de l'avant j'ai écrit ma putain de lettre qu'Elena a brulée et je ne lui ai pas réécrit, je me le suis interdit. J'ai essayé de tourner la page en voyant Felipe même si ça n'a pas été un grand succès. Il m'attend toujours et je dois le revoir après les vacances peut-être qu'on est allé trop vite et que j'ai juste besoin d'un peu de temps. Le jour de Noël j'ai compris que je n'aimerais qu'une fois de cette façon mais il peut y en avoir d'autre.

Tout ça pour me retrouver là, chez Nino lui-même qui est en vacances au même endroit que moi.

Dieu si tu m'entends dis-moi pourquoi le diable l'a encore une fois mis sur ma route ?

Le diable c'est lui et son corps divin. L'enfer c'est ce qu'il me fait ressentir, ce feu ardent qui me dévore et m'embrase quand je suis avec lui. Il réapparait un tee-shirt à la main qu'il enfile en descendant des escaliers.

— La dernière fois tu t'en es sortie mais cette fois tu ne pourras pas m'échapper, dit-il en s'approchant.

Il est dangereusement près.

Trop près pour que ma respiration ne s'emballe pas et trop près pour que mes mains n'aient pas envie de le toucher. Je déteste le fait de ne pas pouvoir me maitriser. J'ai l'impression d'être une ado affolée par son premier crush au collège. Mes idées ne sont en revanche pas celle que j'avais en tête adolescente. Il part vers la cuisine et je reste plantée là. Je suis devenue une putain de plante verte incapable de tout.