Chapitre 32

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Gabriella

Je me retiens de pleurer quand je vois Fanny laisser partir Marius. C'est Luna qui m'a montré ces films.

J'entends Nino rire pour se moquer de mes yeux embués.

Il me tient d'une main et me chatouille les côtes de l'autre. J'ai horreur de ça, je suis bien trop chatouilleuse et il le sait. J'explose de rire et ne peut arrêter que lorsqu'il met fin à sa séance de torture car je le supplie de stopper ça. Il m'entraine dans sa chambre. Nous passons la journée à parler et faire l'amour. Nous avons fait l'amour trois fois et les trois fois mon cœur a cru céder sous l'intensité. Il était aussi fatigué que moi mais nous étions ensemble. Je crois m'être assoupie dans ses bras à un moment donné.

Quand j'ouvre les yeux il est endormi à côté de moi, je ne bouge pas par peur de le réveiller.

— Enamorado de ti y de tu sonrisa, de tus ojos cristalinos que me ciegan cada mañana con su destello de luz, murmure la voix endormie derrière moi.

Je me retourne et plisse les yeux n'ayant pas compris ce qu'il venait de me dire. Pas un seul mot sauf sonrisa et mañana. Dire que petite ma mère a essayé de me parler en Espagnol.

— Amoureux de toi et de ton sourire, de tes yeux cristallins qui m'aveuglent chaque matin avec leur éclat de lumière, répète-t-il en souriant.

Mon cœur se serre en entendant ses mots. J'aime être là avec lui et je sais qu'il m'a proposé une trêve qui devait s'arrêter aujourd'hui mais il ne dit rien. Je sais qu'à un moment il voudra des explications il a fait des kilomètres pour ça mais égoïstement je profite des derniers moments.

Il me serre contre lui alors que mon visage se niche dans son cou. Il m'embrasse la tempe et mon ventre gargouille.

— Je meurs de faim, dis-je en éclatant de rire devant la force du bruit de mon estomac.

Il marmonne mais se lève avec moi pour aller diner. J'avais faim déjà ce matin au réveil. Il est vingt-deux heures et nous n'avons rien remangé depuis. Enfin quand je dis ce matin c'était plus quatorze heures mais pour nous c'était le matin. Il me propose de visiter la ville demain et je suis enchantée par cette idée. Avant-hier nous avons fait un peu de shopping avec Elena mais ni elle ni moi ne connait Marbella, Nino lui oui.

Je mange face à ses yeux envoutants et son sourire ravageur. Je ne dis pas un mot et l'écoute me parler de l'Espagne et de son père qui était professeur de danse. Ma mère aussi l'était c'est drôle quand on y pense et ça explique comment il sait si bien danser. Je nous revois danser chez lui sur l'une de mes musiques préférées.

— Je crois qu'en rentrant je vais aller à Cuba pour quelques semaines le temps qu'Eva et Liam se réparent, annonce-t-il.

Je le pousse à y aller, même si je suis étonnée qu'il parte laissant son fils et Ania seul. Je ne suis pas mère et n'y connait rien mais je suppose que les premiers mois sont compliqués. Nous repartons nous coucher sans lutter pour nous endormir.

Marbella est magnifique et j'adore ce que je vois, je m'arrête tous les 100 mètres pour prendre des photos du paysage. Cette ville a un air de carte postale et me coupe de ma réalité.

Nous mangeons à la terrasse d'un petit restaurant des plats locaux et je bois les paroles de Nino lorsqu'il échange en Espagnol avec le serveur. J'ai toujours trouvé cette langue magique mais entre ses lèvres elle me fait encore plus d'effet. Nous passons la suite de la journée au bord de sa piscine fatigués par notre courte nuit. Cette maison est tellement immense qu'elle cache une piscine intérieure tellement immense elle aussi. Il amène un matelas gonflable où nous pouvons monter largement à deux. Le désir de le toucher est omniprésent. J'ai vu son short de bain se déformer mais je fais comme si je n'avais rien vu. Nos corps ne peuvent se toucher sans cette tension électrique et je suis contente de voir que ça n'a pas changé. Quelque chose en nous est magnétique et nous ne pouvons pas y échapper.

Le soleil de mes nuits, Lune & soleil Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant