Rien de sérieux.
C'est ce qu'ils se sont promis tous les deux le soir où tout a commencé entre eux. Ni Eanna, ni Erwan, ne pouvaient offrir plus qu'une simple nuit où leurs corps pourraient communier. Ils n'auraient peut-être pas dû, parce qu'il aur...
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Avec l'équipe de l'asso, nous avons programmé des sessions circuit tous les lundis et chaque lundi, Néna m'accompagne et poste quelques story avec mon téléphone. Je lui ai aussi trouvé une moto pour qu'elle puisse commencer la piste à mes côtés. Je lui ai donné quelques cours, des conseils et nous sommes partis faire un premier tour ensemble sur la piste. Je n'ai jamais été aussi long sur un tour de piste (mise à part quand j'ai repris) mais voir son excitation après son premier tour, c'était aussi jouissif que la première fois que je lui ai appris à rouler à moto. Je suis fier d'elle. Il lui faudra peut-être quelques mois avant de bien prendre des virages mais je crois en elle car j'ai réussi à lui transmettre ma passion. Ce soir-là, elle a dormi avec moi et j'étais assez pensif car tout me travaille énormément en ce moment. Elle a sa tête posée sur mon torse et ses doigts caressent mes abdos alors que ma main lui caresse le flan.
— Qu'est-ce que tu as ? me demande-t-elle.
— Comment ça ?
— Je sais pas, tu n'es pas réceptif comme d'habitude, s'inquiète-t-elle.
— C'est un peu compliqué, avoué-je.
— Mais encore ?
— Je n'ai pas d'avenir Néna. J'ai jamais eu de plan A et de plan B dans ma vie. Je n'avais qu'un plan A et j'ai toujours travaillé très dur pour réaliser ce plan A. Je t'avoue que je n'ai jamais réfléchi à un plan B et je me sens insatisfait car je n'ai pas d'avenir. Je ne sais pas quoi faire. J'ai toujours su que je voulais piloter des motos puis là... je ne peux plus le faire comme avant alors je ne sais pas quoi faire.
— Il faudra y réfléchir c'est vrai mais d'abord, il faut que tu finisses ta rééducation. Je pense que ça sera plus clair pour toi dans les semaines ou mois à venir.
Nous sommes déjà mi-juillet. Ça fait presque trois mois que nous sommes ensemble et je crois même que j'en suis encore plus amoureux. Elle me bouscule toujours un peu plus, me faisant faire des choses que je refuse comme aller à la salle de sport alors que ça fait plus d'un an que je n'y ai pas mis les pieds. Avant, c'est moi qui la tirais pour y aller, maintenant, les choses ont bien changées et c'est elle qui me tire pour y aller. Après des semaines de demande, j'ai enfin fini par accepter. J'ai encore l'appréhension du regard des gens alors que je ne serai même pas en short mais c'est comme ça, ça me bloque encore.
— T'es prêt ? me demande Néna.
— Je sais pas...
— Je t'ai connu beaucoup plus sûr de toi.
— Et je t'ai connu beaucoup moins sportive, chérie.
— Ah ça... me lance-t-elle avec un regard qui veut tout dire.
— Tu me laisseras reluquer ton cul pour me concentrer sur autre chose que le regard des gens ?
— Tu prends le droit de le faire avant même que je t'en donne l'autorisation, Erwan, dit-elle d'un air faussement exaspéré.
