Chapitre 29.2 - Erwan

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Je m'habitue de mieux en mieux avec la prothèse et la semaine prochaine, nous passerons à deux heures par jour pour le port de celle-ci

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Je m'habitue de mieux en mieux avec la prothèse et la semaine prochaine, nous passerons à deux heures par jour pour le port de celle-ci. Mais rien que ça, je me retrouve autonome et je n'ai plus besoin d'une aide-soignante. Je récupère pas mal niveau muscle même si je suis encore loin de mon niveau et ma marche s'améliore. J'ai pu me balader une demi-heure avec ma mère dans le parc à côté de la maison. Je suis passé par mon appartement aussi car je sais monter et descendre les escaliers même si c'était beaucoup d'effort pour les deux étages. Ayden est également passé chez mes parents avec un sac dans lequel se trouvait le sweat que j'avais donné à Néna. Il sent son odeur mais je lui avais donné et je ne reprends rien de ce que je donne. Ça a agacé Ayden de le renvoyer avec le sweat pour qu'il le rende à Néna mais je veux qu'elle le garde.

Le week-end d'après, je retrouve une enveloppe sur mon lit. Mes parents ne m'ont rien dit et je suis choqué d'y trouver une somme d'argent plutôt conséquente accompagnée d'un mot. Je reconnais l'écriture de Néna.

« Erwan,

Je me doute que tu dois te demander à quoi correspond cette somme. Et bien, c'est tout ce que tu as dépensé pour moi, lorsque nous étions à Bali. J'ai passé des heures entières à faire des recherches pour tout retrouver, et pouvoir tout quantifier. J'espère que tu n'as pas oublié. Je t'avais dit que tôt ou tard, tu aurais un remboursement de ma part.

Je te vois venir, tu dois te dire que c'est stupide. Forcément, une somme comme celle-ci, c'est assez conséquent surtout pour moi qui cherche à faire des économies pour ouvrir mon salon. Laisse-moi te dire que je n'en ai rien à foutre de mon salon à cet instant précis. Tout ce qui m'importe, c'est toi et ta reconstruction. Je suis fière de ton parcours alors promets-moi de ne rien lâcher, et surtout, ne m'oublie pas. 

Avec tout mon amour,

Néna. »

Je chiffonne la lettre entre mes doigts de colère. Je ne veux pas qu'elle me rembourse. Si j'ai fait ça c'était pour elle, pour nous, pour nous permettre de passer un moment rien qu'à deux et de réaliser son rêve. Je m'en contre fous de l'argent et je sais aussi que si je lui rends, elle me le fera de nouveau parvenir mais il est hors de question que je touche à cet argent. Je ne lui ai jamais demandé de me rembourser. D'ailleurs, elle l'a fait d'une autre manière et c'était plus que suffisant.

La fin de sa lettre me touche particulièrement. Si elle, elle est fière de moi, moi je le suis encore plus d'elle. Je ne l'oublie pas. Jamais je ne le pourrai d'ailleurs. Elle a marqué mon cœur d'un fer d'une marque rouge qui ne partira plus jamais.

Petit à petit, j'ai repris contact avec certains de mes amis des paddocks. Ça m'a fait mal, même très mal mais je suis le championnat pour les voir performer. Marco insiste souvent pour qu'un jour je les rejoigne dans les paddocks mais je n'en suis pas encore capable.

On est en automne, ma marche est de mieux en mieux, les escaliers me semblent de moins en moins difficile et bientôt, je passe à 4 heures de port de prothèse par jour. Je suis également prêt pour passer un cap supplémentaire et rejoindre le garage chez mes parents où se trouvent mes motos. La première que j'ai eu quand j'étais gosse ainsi que celle que j'ai eu quand j'ai commencé sur circuit. Je pousse la porte qui me mène au garage et je reste là, debout, ne m'attendant pas à voir tout ça.

Croire en nous - Tome 2 : La TempêteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant