Chapitre 3 : Nouveau Départ.

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L'espoir est l'essence même de la vie. Sans espoir, la vie est fade et sans couleur.

Tokyo

  
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Je suis dans mon salon, secouant doucement le lait dans le biberon de Icha-Moo pour bien le mélanger. L’odeur douce de lait chaud flotte dans l'air.

Cho-Hee se réveille enfin, traînant des pieds en bâillant à pleines dents, les cheveux encore ébouriffés. Sans un mot, elle s’approche de moi et tend la main, un geste devenu routinier. J’ouvre le biberon et verse une goutte de lait sur le revers de sa main.

— Aïe, ça brûle, dit-elle d'un ton sérieux.

Je la regarde, sourcils haussés.

— Je rigole, la température est parfaite. Tu peux lui donner, dit-elle en souriant avant de immédiatement poser un genou au sol, les mains jointes comme pour une prière, elle continue sur un ton théâtral :

— Donnez-moi ça, Madame la secrétaire. Il ne faudrait pas que vous arriviez en retard pour votre premier jour de travail.

Son attitude me fait sourire. Cho-Hee a toujours été le clown de la famille, mais là, c’est l’image de ma sœur, agenouillée dans son pyjama : une petite culotte satinée sous un gilet en laine immense qui traîne par terre. Un vrai spectacle.

— Non, c'est moi je lui donne son biberon ! s'écrie Mei-Yeorim, installée sur le canapé avec Icha-Moo devant la télévision.

— D'accord, princesse. Et toi, lève-toi. Je donne un léger coup de pied à Cho-Hee, qui exagère en s’effondrant dramatiquement au sol. Je secoue la tête, amusée, puis passe le biberon à Mei-Yeorim en ajustant Icha-Moo dans ses bras.

— Merci, Tokyo, dit-elle avec un petit sourire fier.

— Je t’en prie, princesse.

Je me lève et attrape mes affaires.

— Bon, j'y vais. Souhaitez-moi bonne chance.

— Bonne chance ! chantonnent mes sœurs en chœur.

— Merci, je vous aime, bye !

Même Lucky, s’y met en aboyant joyeusement.

— Merci à toi aussi, Lucky, dis-je en souriant.

C'est alors que Ju fait son entrée dans le salon, l'air encore à moitié endormi mais sérieux. Ses lunettes de travers et son pyjama en coton bleu ciel orné du tableau périodique le rendent encore plus adorable.

— Tu n’as pas besoin de chance, réplique-t-il d'un ton pragmatique. La chance, ça n’existe pas au travail. Ce qui compte, c’est la compétence...

— Einstein est réveillé, plaisante Cho-Hee, un sourire espiègle aux lèvres. Je lui fais un signe de la main pour qu'elle arrête de taquiner Ju, mais il n'a pas besoin de défense. Comme d’habitude, il l’ignore et continue.

— Tu es intelligente de nature, et j’ai vérifié les avis de ta formation en ligne. Elle est fiable et reconnue par le gouvernement. Donc, tu vas gérer. Pas besoin de chance, dit-il en ajustant ses lunettes.

Il est maintenant face à moi, sa petite coupe au bol lui donnant un air sérieux mais enfantin. Je dépose un baiser sur le sommet de sa tête, sentant la douceur de ses cheveux contre mes lèvres.

— Merci, Champion, murmurais-je.

— Bonne chance à toi, Tokyo, je t'aime, me dit-il d'une voix très basse en me serrant doucement par la taille.

Sans Limite pour eux (En Pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant