Chapitre 7 : Salut.

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"Soit fort. La vie continue. Il y a des gens qui vivent des situations plus difficiles. Soit reconnaissant d'être encore en vie, et ainsi de suite. MAIS JE SUIS FORTE, C'EST POURQUOI JE RÉSISTE AUX PENSÉES SOMBRES QUI HANTENT MON ESPRIT CHAQUE NUIT. JE SAIS QUE LA VIE CONTINUE, CAR AUJOURD'HUI N'EST PAS HIER. PEU IMPORTE S'IL EXISTE DES SITUATIONS PIRES QUE LA MIENNE, CAR MA PROPRE SITUATION EST MON PIRE CAUCHEMAR. NON, JE NE VIS PLUS, JE SURVIS. JE SUIS CONSCIENTE DE TOUT CELA. LAISSEZ-MOI TRANQUILLE, LAISSEZ-MOI FAIRE MON DEUIL COMME JE L'ENTENDS."

✯Tokyo✯


- Tu ...

- Ta gueule et suis-moi, crache-t-il sèchement.

Je laisse échapper un rire nerveux en le regardant droit dans les yeux. Il claque des doigts devant mon visage et pointe vers le taxi. Que je regarde maintenant en me disant que j'aurai dû trouver ça louche qu'une personne utilise une Jaguar I-Pace comme taxi, je retourne mon regard sur lui puis sur cette cascade. l'idée qui traverse mon esprit la tout de suite me fait pouffer un deuxième rire.

- Jamais deux sans trois, dit-il d'un ton énigmatique.

Je lui jette un regard interrogateur.

- Maintenant que tu as tué deux hommes, tu penses qu'en tuer un troisième ne changera rien au fait que tu es déjà une meurtrière, déduit-il.

Il se tient au bord de la colline, impassible, tandis que je le regarde, incertaine de ce qu'il va faire.

- Allez, pousse-moi, déclare-t-il d'un ton calme.

Je fixe d'abord ses yeux, à la fois transparents et impénétrables, avant de glisser mon regard sur ses sourcils incroyablement fournis et parfaitement entretenus, assortis à ses cheveux bruns foncés rasés, ce qui met en valeur sa mâchoire définie. Sa boucle d'oreille en or ajoute une touche de mystère à son visage déjà irrésistible. Je ne peux m'empêcher d'explorer chaque trait, admirant la finesse de sa peau, étrangement saine et lisse pour un homme de son statut. Mon regard descend alors sur ses lèvres d'un rose pâle et charnu, avec une légère fissure sur la lèvre inférieure, attisant ma curiosité. Je m'égare dans l'analyse de sa bouche, jusqu'à ce qu'il brise le silence en me demandant :

- Tu veux me tuer ou m'embrasser ?

- Te tuer ! Ai-je répondue en le repoussant de toutes mes forces, utilisant mon poids pour m'assurer que sa chute lui soit fatale.

Mais mes plans sont contrariés lorsqu'il m'entraîne dans sa chute. Je suis prise par un tourbillon d'angoisse. Nous tombons dans un précipice sans fin, lui en dessous, moi au-dessus, dans une danse mortelle. Lui, semblant calme comme s'il dansait avec la mort chaque jour, moi, submergé par la panique, réalisant que je ne veux pas mourir, je ne peux pas mourir, parce que ma famille n'a que moi.

J'ouvre les yeux et malgré le sourire charmeur qu'il arbore, les yeux fermés comme s'il savourait l'instant présent, je me retourne pour être la première à toucher le sol. Mais immédiatement, je sens que Jae-Hong me renverse à nouveau vers le haut. C'est ainsi que nous passons ce qui pourrait être nos derniers instants de vie, à déterminer qui amortira la chute de l'autre.

Le fracas sourd de nos corps rencontrant la terre mouillée résonne dans mes oreilles, annonçant un dénouement inéluctable. Les vagues, à quelques mètres de là, semblent chuchoter un refrain lugubre. Et puis, c'est lui qui touche le sol en premier, ses yeux clos, son visage imperturbable. La tension est à son comble, l'incertitude palpable. Est-il mort ? Est-ce fini ?

- T'es mort ? Je parviens à articuler.

Il sourit d'un air malfaisant avant d'ouvrir les yeux. La noirceur qui les habite me glace le sang.

Sans Limite pour eux (En Pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant