Chapitre 4 : Déchu.

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“Albert Einstein disait que la folie, c'est de refaire sans cesse la même chose en attendant un résultat différent. Aujourd'hui, je me rends compte que je suis prisonnière de cette illusion. Chaque jour, je persiste sur un chemin qui me ramène toujours aux mêmes échecs. Il est temps pour moi de faire la différence entre la persévérance et la folie. J'ai longtemps cru que ma ténacité était une qualité, mais je comprends désormais que mon destin est figé.


  𓂃Tokyo𓂃 


  🕷️

                                                           
J'ai conduit toute la journée, refusant de croire que mon nouveau départ se termine avant même d'avoir commencé. En arrivant à l'entrée de mon immeuble, je jette un coup d'œil à ma montre : dix-neuf heures et dix-neuf minutes. Le moteur à l'arrêt, le silence s’installe. Et là...

J'entends !

J'entends mon estomac se retourner, j'entends les remontées acides brûler ma gorge.

Pourquoi ?

Pourquoi mon instinct m'avertit-il ?

De quoi ?

Mais de quoi ? J'ai si peur d'un coup !

Un frisson parcourt mon corps en voyant une camionnette noir vitres teintées garer près de l'entrée de mon immeuble. Quelque chose ne va pas, je le sens !

Je laisse ma moto en plein milieu de la cour. Zazou, le gardien, s'approche avec un air inquiet. Son regard se porte vers ma fenêtre. Je fais de même, mais je ne vois rien. Je me tourne vers lui.

— Tu m’as dit de ne plus les laisser entrer. Je leur ai interdit, mais ils étaient nombr... eux...

Je n'attends pas la fin de sa phrase et je fonce vers l'ascenseur. Évidemment, il est hors service. Je prends les escaliers en les montant trois par trois, mon cœur bat à tout rompre.

J'arrive à l'étage de mon appartement. Les fils de Madame Yang sont en train de forcer la porte. J’arrive à leur hauteur, je sors mes clés, et on entre.

Le spectacle qui m’attend me glace le sang.

Madame Yang est allongée sur le parquet du salon, inconsciente, ses fils se ruent à ses côtés. Moi, je cherche mes frères.

— Elle respire ! crie Kevin, l'aîné.

John-Hee file vers la salle de jeux. De mon côté, je me dirige vers les chambres, jusqu'à ce que j'entende Ju crier :

— SORTEZ-NOUS D'ICI, S'IL VOUS PLAÎT !

La clé est sur la porte de leur chambre. J'ouvre précipitamment. Mei-Yeorim tient la main de Ju, sur le point de frapper à la porte à nouveau. Je les serre dans mes bras, puis je porte Mei-Yeorim pour la rassurer.

— Où sont Icha-Moo et Cho-Hee ? Je demande à Ju.

— Cho-Hee est sorti plus tôt... et je ne sais pas où est Icha-Moo. Chul-Hei nous a enfermés ici avant de verrouiller la porte. La dernière fois que j'ai vu Icha-Moo, il dormait dans son berceau.

Sans Limite pour eux (En Pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant