Minho est assez solitaire. Pour fait, il n'aime pas les gens, étant l'exacte opposé de son meilleur ami Chan, un tombeur aguérri. Personne n'apprécie vraiment Minho, et c'est réciproque.
Seulement, un matin, il trouve une lettre dans son casier.
Min...
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Minho resta assez retourné de cette soirée (à laquelle il n'avait même pas assisté d'ailleur). Il s'en voulait tellement d'avoir paniqué autant alors qu'il arrivait à se contenir d'habitude. Il ne savait pas ce qu'il lui avait prit. Il se souvenait de ce garçon qui l'avait rassuré, l'avait aidé à trouver Chan. Il se souvenait de son regard perçant et doux à la fois lorsque leurs pupilles s'étaient croisées. Il se souvenait de sa taille fine, sa chevelure clair, et ses jambes moulées dans ce simili cuir. Après réflexion, il était tout de même charmant.
Il marchait sans compagnie dans les couloirs de son lycée parmis les autres élèves, les bruits de baskets crissant sur le revêtement mat du sol, les éclats de voix, les rires, et les coups de coude que les uns se donnaient aux autres, lorsque son téléphone sonna. Appel entrant : bestie "- Allô Chan ? - Hey Sung... rétorqua Chan de sa voix rouillée. - Tu viens pas en cours aujourd'hui je suppose. - Ouais, non... je t'avoue qu'avec la cuite que je me suis prise hier, si je viens je vais pas suivre grand chose... - J't'enverrai les cours. - Merci Min', t'es le sang. - Ouais je sais, allez dors bien."
Il s'arrêta devant son casier, raccrocha et regarda l'heure. Huit heures cinquantes. Vite, il ouvrit son casier, et dans la précipition, une enveloppe glissa sur le sol. Curieux, il s'abaissa pour la ramasser, l'examina brièvement, mais elle était vierge de toute information. N'ayant pourtant pas le temps de l'observer de plus près, il la fourra dans son sac en même temps que ses cahiers, et couru fissa en classe.
Il arriva tout pile à l'heure, et jeta son dévolu sur une place en fond de salle, comme à son habitude. Personne ne faisait attention à lui, mais ça ne le dérangeait pas particulièrement. Tant que personne ne lui parlait, tout allait bien. Dès qu'il devait intéragir avec d'autres, ça se corsait. Pas autant que lors de la soirée, où il avait totalement paniqué, mais plutôt des petits tremblements de la voix, du mal à croiser le regard des autres, des tics incontrôlables.
- Bonjour à tous, annonça d'un air sérieux leur professeur principal. Avant de commencer le cours je vais vous distribuer quelques prospectus en ce qui concerne la semaine culturelle qui aura lieu la semaine prochaine.
Il s'interrompit pour confier les flyers a distribuer à une des élèves de devant avant de reprendre : - Il y aura une séance obligatoire, je ne vous dis pas encore de quoi il s'agit, mais ça se déroulera à la place de deux heures de cours pendant votre semaine. Chaque club devra réaliser un stand...
Heureusement que Minho n'appartenait à aucun d'eux !
-..., et certains feront même quelques représentations, comme le groupe de musique, de danse, les groupes d'Arts visuels feront des activités manuelles et des expositions, pareil pour le club de cuisine, etc. Tous ces évènements dureront trois jours.
La jeune élève donna une petite feuille plastifiée que Minho s'empressa de lire. - Vous pouvez également vous inscrire à deux ou trois ateliers maximum, qui se dérouleront les deux derniers jours de cours, comme par exemple : composition, autres cultures, dessin, débats de lectures, etc. Vous pourrez aller vous inscrire pendant les récréations, vos heures de trop, et les intercours. Maintenant que vous avez toutes les indications, nous allons pouvoir débuter le cours. *
La journée passa monstreusement lentement. La batterie sociale à sec, Minho traîna des pieds jusqu'à son casier pour déposer quelques livres. Alors qu'il fermait la petite porte, une voix s'éleva derrière lui. - Salut Minho !
Il la reconnut immédiatement et fit volte-face, voyant le garçon qui l'avait aidé à cette soirée, franchir la porte du batiment. - Salut... murmura-t-il comme seule réponse, alors que Jisung étair déjà bien loin.
Il ne lui avait jamais dit son nom... comment pouvait-il le connaître ? Il resta perplexe, quelques secondes sans bouger, avant de retrouver ses esprit et de tirer la fermeture-éclair de son Eastpack. Le portail grand ouvert laissait de grandes hordes de lycéens et lycéennes, qui s'empressaient de prendre leur bus pour regagner leur foyer, et Minho ne pu que faire de même.
En arrivant chez lui, Minho s'installa dans la cuisine, ses cahiers et livres éparpillés sur le plan de travail. En sortant sa trousse, il remarqua la petite enveloppe restée au fond de son sac à dos, et la prit avec délice entre ses doigts. La pauvre était toute froissée et pliée, à force de s'être tassée entre les manuels et bloc-notes.
Aucun nom, aucun dessin sur l'enveloppe vierge de toutes indications. Sans plus de cérémonie, il l'ouvrit avec parcimonie, en prenant garde de ne pas l'abîmer, et en extirpa le petit papier plié.
Une lettre ?
Il fronça les sourcils d'incompréhension, mais déplia le mot et lu.
Hey Je sais que lorsque tu déchiffras ces mots, tu seras sûrement perplexe. Qui pourrait bien t'écrire une lettre, sans aucun contexte ? Eh bien... moi ?
Je n'aurai jamais eu le courage de te le dire en face, mais je voulais trouver un moyen de commencer à te parler. Je t'ai toujours trouvé très charmant et, même si mes amis trouvent que tu es "aigri", je pense plutôt que tu es seulement timide. J'avais peur que venir te voir provoque une émotion négative chez toi, alors j'ai préféré t'écrire pour ne pas prendre trop de risques. Je ne pense pas que tu sois un personne froide, hautaine, ou associable. Je t'ai déjà vu rire, et mon dieu, qu'est ce que ce sourire t'allait bien... Je trouve ça bien injuste que les autres pensent tout ça de toi, alors qu'ils ne te connaissent même pas.
Bien sûr, peut-être que je me méprends, que je ne devrais pas te parler (enfin t'écrire plutôt), mais je n'arrive pas à concevoir que tu puisses être ainsi.
Sans t'imaginer quelque chose de bizarre, ça fait presque deux mois que je t'observe, que je te croise, et que, je dois l'avouer un peu, je t'admire, sans que tu ne m'accordes un regard. Tu m'as remarqué une fois, mais tu étais trop préoccupé pour t'intéresser réellement à moi...
Je ne sais pas exactement ce que je ressens à ton égard. J'aimerai dire que c'est de l'amour mais je ne suis pas sûr que ce soit le cas, puisque je t'ai toujours trouvé seulement... beau. Non, pas beau. Très beau.
Je ne sais pas si tu te rends compte d'à quel point ton visage est harmonieux. Tes cheveux noirs ébènes, tes yeux tellement profonds, ta peau claire et aux allures si douce que je rêve de l'effleurer du bout des doigts. Tes cils longs, ton nez droit, ta carrure, et tes lèvres... si belles qu'on voudrait les embrasser.
Tu dois sûrement te dire que je me suis trompé de casier mais non. Je parle bien à Lee Minho.
Je- Vraiment je ne pense pas être amoureux. Juste... totalement sous ton charme.
Cordialement, Le souffleur de mots.
Il laissa la lettre se poser sur la table, les yeux toujours écarquillés des mots qu'il venait de lire.
Est-ce qu'il venait vraiment de recevoir une lettre d'amour ? Qui lui était destinée ? - Faut que j'appelle Chan. **
