Minho est assez solitaire. Pour fait, il n'aime pas les gens, étant l'exacte opposé de son meilleur ami Chan, un tombeur aguérri. Personne n'apprécie vraiment Minho, et c'est réciproque.
Seulement, un matin, il trouve une lettre dans son casier.
Min...
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Non. Minho n'aimait pas les gens. Et alors ? La seul personne à qui il s'adressait était Chan, son meilleur ami. Enfin, le seul surtout. Mais ça ne le dérangeait pas le moins du monde. Ce qu'il aimait moins, c'était le fait qu'il soit monstrueusement sociable. Pas que Minho fût jaloux et qu'il voulu le garder pour lui; non, il était même content que Chan s'épanouisse. Mais il n'aimait pas que son bestie (comme Chan aimait l'appeler à tout bout de champs) l'embarque dans des situations où il était obligé d'intéragir avec d'autres êtres humains.
Son harcèlement durant sa dernière année de collège l'avait complètement transformé. Le Minho souriant, aguicheur et confiant s'était évaporé pour laisser place à un garçon plus gris encore que les nuages de jours pluvieux. Il était devenu silencieux, patient, et s'était contruit une carapace assez solide, pour ne plus être, ou paraître blessé.
Il riait encore, s'avait être lui, mais seulement en présence de personnes de confiance, tel que Chan, et... c'était tout. Ses parents étaient inquiets, il le savait bien, mais il n'avait pas vraiment envie de se livrer à eux; Minho était fils unique; il n'avait pas de cousin, bref : désert affectif de tous les côtés.
Et puis l'amour... l'amour ça ne l'intéressait pas. Il ne comprenait même pas l'engouement que Chan portait aux petits potins du lycée, ou aux K-dramas qu'ils regardaient ensemble quand ils avaient épluché toutes les activités à faire. C'était pour lui un concept bien trop complexe pour prendre le temps d'y consacrer ses réflexions.
Il n'aimait pas les gens, alors si en plus il devait s'imaginer épris, il n'y arriverai pas. *
