Minho est assez solitaire. Pour fait, il n'aime pas les gens, étant l'exacte opposé de son meilleur ami Chan, un tombeur aguérri. Personne n'apprécie vraiment Minho, et c'est réciproque.
Seulement, un matin, il trouve une lettre dans son casier.
Min...
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3racha+5intrus
nahCgnaB : Minho ramène ton fiak
Chicken : On attend que toi là
Linoring : OUI J'ARRIVE.
Minho courrait dans les couloirs, vers le self. Il ne prit même pas le temps de passer au casier pour y déposer son sac; il fila au restaurant scolaire. Devant, près de la file, l'attendait Chan, une moue un peu contrariée. Minho s'arrêta, essoufflé.
- Ok, je connais ce regard, lança Minho. J'ai une excuse. - T'as intérêt, dit Chan qui fronçait les sourcils. C'est la troisième fois en une semaine qu'on t'attend. - Je vous avez dit sur le groupe de commencer sans moi...
Alors que Minho se défendait du mieux qu'il pouvait et que Chan le sermonnait, il passait la porte du self, et se frayaient un chemin entre les tables. En les voyant, les six garçons déjà assis se mirent à sourire. - C'est pas trop tôt ! s'exclama Felix. - On t'a prit un plateau, ajouta Seugmin.
Minho bougonna simplement la même excuse qu'il avait sorti à Chan un peu plus tôt, et s'assit entre Chan et Changbin, en face de Jisung comme c'était surprenant, pensa alors Minho. En effet, depuis la soirée, tout le groupe, que Hyunjin et Jeongin avait d'ailleurs rejoints, était convaincu que Minho et Jisung sortaient secrètement ensemble. Ils leur avaient assuré que non, mais ils restaient convaincus. Lui et Jisung n'avait rien raconté de tout ce qu'ils avaient vécu ensemble depuis le début : les lettres, la déclaration, leur temps passé ensemble, et le peu de petits bisous qu'ils s'étaient échangé. C'était leur histoire à eux, et même si Jisung racontait parfois ses aventures à Felix, personne d'autre ne savait et n'avait le droit de savoir.
Mais les autres n'étaient pas aveugle, et même si leur relation n'était pas encore assurée, ils voyaient bien que quelque chose se passait entre eux, et que ça leur plaisait. Alors depuis trois semaines, les six garçons faisaient tout pour qu'ils se retrouvent tous les deux, de près ou de loin. Mais les deux s'en fichaient. Leur relation était claire comme de l'eau de roche, et ils souhaitaient aller à leur rythme, alors les petits jeux de leurs amis ne les dérangeaient point.
Le repas fut agréable, les échanges, fluides. Depuis trois ans, Minho n'avait pas eu de groupe d'amis. Il avait Chan, et ça lui suffisait, mais maintenant qu'il faisait parti d'un groupe, il ne pouvait nier que c'était agréable. Il ne participait pas tant que ça aux discussions, mais restait toujours intégré. Pour une fois, il avait de vrais amis.
Alors que Minho mangeait ce qu'il se trouvait sur son plateau et que les membres du groupe échangeaient activement, il sentit les doigts de Jisung tapoter son genou. Il releva sa tête et croisa le regard de Jisung, puis vit que ce dernier cherchait à lui faire passer un message du bout des lèvres.
On... va... au... club... après... ?
Puis il fit "deux" avec ses doigts pour signifier qu'ils seraient seuls. Minho sourit et lui fit un clin d'oeil, autrement dit, il accepta. Il allait reprendre son repas quand il se rendit compte que plus personne ne parlait, et que tout le monde les regardait. - On vous dérange ? les taquina Changbin.
Les deux rougirent mais ne dirent rien. - Vous nous dites si vous voulez qu'on vous laisse, dit alors Jeongin en jouant des sourcils. - Ooh ils rougiiissent !
Ils ne répondirent rien, et bien rapidement le repas reprit. *
Jisung entra sans toquer dans la salle du club. Il savait que Minho l'attendait et que Chan et Changbin ne voulaient pas les déranger; ils seraient tranquilles. Minho était assis sur le canapé, en train de regarder sur son téléphone quand Jisung fit irruption dans la pièce. Aussitôt, il releva la tête et un sourire illumina son visage. - Hey. - Hey, répondit Jisung, tout aussi heureux de le voir. - Tu voulais me voir ? - Tu me manquais trop, lança Jisung rieur, en venant s'assoir à ses côtés. - Rigole pas, je sais que tu peux plus te passer de moi, ria Minho de bon coeur.
Depuis qu'ils avaient parlé d'une partie du passé de Minho, ce dernier était beaucoup moins timide et renfermé : Jisung redécouvrait celui dont il était tombé amoureux, et il plus il apprenait à connaître cette facette de sa personne, plus il retombait sous le charme. Minho savait aussi être rieur, excité, un poil charmeur, même si la plupart du temps il était calme et réservé. Jisung n'arrivait pas à comprendre comment les gens pouvaient le trouver méchant ou ennuyeux.
Ils discutèrent bien une dizaine de minutes avant que Minho ne demande pourquoi Jisung voulait le voir. Quand la question fut posée, les joues du cadet rosirent. - En fait... ça fait quelques jours déjà, je me demandais... enfin, ça te dirait de venir dormir chez moi ?
Minho fut tout d'abord surpris de la proposition. Il mit quelques secondes à assimiler l'information, laissant Jisung dans le doute, avant de finalement sourire. - Pourquoi pas. Tu veux le faire quand ? - Ce week-end ? - Ça me va, répondit alors Minho.
Jisung souffla de soulagement. C'est bon, il l'avait fait. Cette réaction interpella Minho. - Ça te stressait de me demander ? - Bah... de base je voulais inviter tout le monde pour une soirée, mais après... je sais pas. Je me suis dit que je préférais rester seul avec toi.
La remarque fit chaud au coeur de Minho. Il voyait bien que ce dernier faisait des efforts pour être avec lui, tout en le respectant dans se décision, et ça le touchait. - Puis les gars auraient pas arrêté de nous saouler... bougonna alors Jisung.
L'aîné pouffa. - C'est vrai qu'ils auraient bien profité de l'occasion. - Mais... - Oui ? - Ça te dérange pas quand ils font ça ?
Au même moment, la sonnerie du lycée retentit; la pause déjeuné était finie. Minho se leva alors et empoigna son sac. - Non, reprit-il. En fait, j'aime plutôt bien.
Il ébouriffa les cheveux de son cadet avant d'aller vers la porte. Puis il lui lança un petit "à ce week-end alors", et sorti, laissant Jisung, tout seul et tout rouge. Il enfouit son visage dans ses paumes et pesta.
Décidément, il ne se ferait jamais aux contacts physiques qu'il partageait avec son béguin. *
JE DÉTESTE CE CHAPITRE DE TOUT MON ÊTRE. Voilà comme ça au moins ça c'est dit. J'ai mit plus d'une semaine à l'écrire alors qu'il fait 1000 mots, je le trouve chiantissime, mais bon il fallait bien que je l'écrive, il est utile à l'histoire, donc....
