Depuis sept longues années Rose a quitté San Francisco et est devenue écrivaine.
Après la mort de sa grand-mère, les secrets du passé déterrés, elle s'est exilée en Toscane, sur les traces de sa famille paternelle. Elle y écrit son prochain roman to...
J'espère que vous passez un bon week end ? Sans plus attendre, je vous offre ce vingtième chapitre du point de vue de notre Jack qui va de mieux en mieux.
Très bonne lecture à vous !
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Chapitre 20 : Jack
Depuis mon réveil, pas ce matin, non, depuis que mon esprit a émergé des limbes du coma, je repense sans cesse à Sam. Elle est probablement morte noyée, ou alors blessée par un choc ? Je ne le saurais jamais, mais j'ai mal au-delà de savoir que je ne la reverrais jamais, j'ai mal d'imaginer qu'elle a souffert. Elle était seule, elle a dû avoir peur...
A-t-elle eu le temps de penser à Camilia ?
Ces questions tournent en boucle dans ma tête et me rendent dingue.
Et il y en a tant d'autres...
La psy m'a déballé son baratin. Le même qu'ils ont tous. Mais je n'ai pas envie de parler. J'ai juste envie de voir ma fille.
À peine ai-je le temps de ressasser que le médecin entre juste après avoir manqué de frapper à ma porte. Il est chez lui après tout.
— Jack. Comment allez-vous aujourd'hui ? Vous êtes à l'aise dans votre chambre ?
— Oh oui, la grosse éclate... ça se voit non ?
Il garde le silence un instant et hausse un sourcil sans me lâcher du regard.
— Jack, je sais que ce n'est pas facile, j'ai vu le Dr Mayes ce matin et elle m'a expliqué que vous ne vouliez pas en parler.
— Elle fait son job, ce n'est pas personnel.
— En effet. C'est important que vous discutiez avec elle, que vous ressortiez tout ce qui vous bloque. Il en va de votre guérison.
Je n'en peux déjà plus de tous ces bien pensants qui savent mieux que moi ce qui est bon, ce qui ne l'est pas. J'ai juste envie de fermer ma gueule et ne penser à rien. Mais ici, ce n'est pas au programme. Il faut faire les choses vite, aller dans leur sens. Moi, ma colère gronde, prête à exploser.
— J'ai un peu le droit de fermer ma gueule oui ! Je suis là moi ! Pourquoi moi ? Pourquoi je suis là ? Pourquoi elle est morte ? Depuis toujours, toujours, tous ceux que j'aime me quittent !!!! Merde, j'ai rien à dire de plus !!! Rien ! Foutez-moi la paix avec vos bons sentiments !!!
— Jack. J'ai besoin que nous discutions de ce qui va se passer dans quelques jours. J'ai besoin que vous gardiez votre calme.
Je soupire, excédé. Je voudrais sortit d'ici, qu'on me foute la paix. Avoir le temps de me laisser mourir.
