Chapitre 23 : Jack

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Coucou mes brioches ! J'apporte le petit dej lol

Un peu de Jack avec votre café ça vous tente ? Merci beaucoup pour vos commentaires de dimanche dernier, beaucoup d'impatientes parmi vous donc je ne vous fait pas languir plus longtemps...bonne lecture ! 

bonne lecture ! 

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31 octobre 2022

Aujourd'hui, je passe la journée à la clinique. Cela fait quinze jours que je m'astreins à la rééducation comme un forcené, attentif aux consignes de l'équipe qui m'a pris en charge, sensible aux signaux que me renvoie mon corps. Mon pied gauche a bien récupéré et je ne bute presque plus dans le sol quand je marche. Le kiné est optimiste, selon lui, dans une poignée de semaines, je n'aurais plus besoin que de deux séances hebdomadaires pour poursuivre mon ascension vers mon ancien corps.

Il y a tant d'autres choses que je ne retrouverais jamais, autant tout mettre en œuvre pour récupérer ce qui peut l'être.

Et puis ça m'occupe l'esprit. Parce que le soir, dans le silence de ma chambre, dans le noir qui envahit l'espace sous mes paupières, mon subconscient se joue de moi. s'il suffisait que je m'endorme pour enfin aspirer à la paix...

Mais le repos ne veux pas de moi, la paix encore moins. Le manque, la culpabilité, les flashs, l'impatience et la colère envers moi-même...

Quinze jours que j'ai retrouvé cette vie.

J'ai pourtant si souvent l'impression que mon corps suit ce qu'on lui ordonne tandis que mon esprit se rebelle et voudrait dire merde à tous ceux qui savent mieux que moi ce qui est bon, ce qui est bien, ce qui ne l'est pas...

Je voudrais m'allonger sur la plage au coucher de soleil, je voudrais sentir le soleil me chauffer les os et me laisser griser par la douceur de l'alcool parcourant mon palais. Juste oublier, m'oublier.

Au lieu de ça, je bosse, j'écoute, je m'épuise et ça ne suffit encore pas à combler tout ce qui manque.

À l'intérieur je gamberge. À l'extérieur je crie ma colère à qui veut bien l'entendre. Je suis insupportable.

Concentré, je plonge mon corps dans l'eau chlorée qui caresse ma peau et me fait me sentir vivant. Je n'ai jamais autant eu le goût de l'effort. Ça tire, ça chauffe et ça me procure ces sensations qui m'animent. La douleur. Celle que je mérite, celle qui me rappelle que moi je suis encore là pour la ressentir, c'est tout ce que je mérite.

— Parfait Jack, on va s'arrêter là peut-être ?

— OK.

— Tu as rendez-vous au pavillon bleu pour tes examens complémentaires, tu n'as pas oublié ?

Je pouffe, comment aurais-je pu oublier, on m'en parle depuis le début de la rééduc' !

— Non, c'est bon, j'y vais...

A l'encre de ton Coeur Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant