Depuis sept longues années Rose a quitté San Francisco et est devenue écrivaine.
Après la mort de sa grand-mère, les secrets du passé déterrés, elle s'est exilée en Toscane, sur les traces de sa famille paternelle. Elle y écrit son prochain roman to...
Coucou ! Le chapitre de la semaine ! J'étais en vacances et je pensais pouvoir avancer plus vite mais au final, tellement de choses à faire avec les enfants que je suis plus fatiguée que des jours de travail lol. Je vous souhaite une bonne lecture...!
A la semaine prochaine !
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À travers la baie vitrée, je bloque sur la silhouette de Mamina, assise dans l'un des fauteuils du salon de jardin. Ses yeux perdus dans le vague, on dirait qu'elle sourit. Depuis que nous sommes arrivés au loft, elle n'a pas cessé de s'éteindre à petit feu.
Brièvement, elle s'est extasiée sur la beauté des lieux qu'elle avait connus comme garage automobile. Mais une fois qu'elle a eu fini de faire le tour, qu'elle a embrassé Camilia et adressé un mince sourire crispé à chacun d'entre nous, elle s'est posée dans le fauteuil, à l'extérieur et je ne sais pas ce qu'elle pense.
Il est la dernière personne qu'il lui reste. Le temps qui habituellement prend un malin plaisir à nous filer entre les doigts semble au contraire s'amuser de s'étirer sans fin.
La nuit tombée, les enfants sont couchés depuis une bonne heure maintenant. Je revois le visage apaisé de Camilia alors qu'elle bavait de sommeil. J'aimerais tellement avoir sa paix.
Mamina reste immobile, les yeux perdus dans la vague.
Meghan range, plus pour s'occuper l'esprit que par réel besoin et Dan se retient d'avaler son troisième verre de Scotch.
J'ai la sensation que mes oreilles bourdonnent et quand je réfléchis trop, mon cœur s'emballe. J'ai besoin d'une pause avant de craquer. Ou d'une avance rapide... ?
J'ai tellement peur. De la suite, de ce qui nous attend.
Mais je n'ai pas le temps de cogiter que le cours du destin reprend et m'arrache les plus violents battements de cœur de ma vie.
Posé sur l'îlot de cuisine, le portable de Dan vibre. Pas de mélodie, juste le macabre bruit d'un numéro masqué. Et comme à chaque fois mon cœur s'emballe.
Dan me jette un œil incertain avant de se précipiter.
La suite n'est qu'un enchevêtrement de mots décousus, de silences pesants, de respirations contenues.
— Oui, lui-même.
— ..............
— Très bien.
— .............
— J'arrive.
Je reste suspendue à ses réactions, à ses lèvres scellées quand il raccroche enfin. J'ai peur, incapable de poser la moindre question, paralysée par la peur de cette mort qui rôde encore autour de nous. Parle Dan non de dieu !
