Coucou mes brioches !
C'est depuis la plage de Capbreton que je vous poste ce vingt-huitième chapitre...bisous à toutes, j'espère qu'il vous plaira !
La main sur le cœur, je reste immobile, accueillant silencieusement les pas qui se rapprochent dans mon dos. Avant même d'affronter son regard, je suis déjà énervée par les aveux de Siri d'il y a quelques heures. Il sait que je l'ai entendu arriver à ma posture crispée mais je me contient un maximum, Camilia n'est peut-être pas loin, elle n'a pas besoin d'assister à une scène.— T'as passé une bonne journée ?
Je souffle un bon coup avant de me retourner pour ne pas direct lui sauter à la gorge. Parce que ce n'est pas l'envie qui manque. Je serais curieuse de savoir combien de temps il va tenir si je fais mine de ne toujours pas savoir qu'il compte traverser la pays avec Camilia pour une durée indéterminée. J'en ai des frissons rien que d'y penser. Et ça me renvoie à cette condition qui me déchire le cœur...nous ne sommes rien l'un pour l'autre.
Je me retourne enfin affrontant ses orbes envoutantes. Ses cheveux bruns ont bien repoussé en masse sur le dessus de sa tête et je me perds dans la contemplation de son visage aux traits racés, les années lui conférant encore plus de charme. Ce n'est pas humain d'être si beau. Mais je ne vais pas me laisser attendrir.— C'était très sympa. Siri m'a gâtée. J'ai passé une très bonne journée comme cela n'a pas été le cas depuis longtemps. Ça fait du bien de ne penser qu'à soi.
— Je suis heureux pour toi, tu le mérites vraiment. Une journée est bien mince comparée à tout ce que tu as offert pour les autres...
— Je ne le fait pas dans l'attente d'un retour Jack...je le fais parce que les personnes qui ont besoin sont importantes pour moi.
— Je sais. J'ai toujours admiré ça chez toi. Cette propension à voir le meilleur dans tous, à être sympa et bienveillante avec tout le monde
— Je ne suis pas une sainte Jack, n'exagère pas...
— Quand je t'ai rencontré, je crois que je n'avais jamais croisé de personne aussi bienveillante que tu ne l'étais. Et c'est ça qui était dangereux. Parce que j'avais beau faire le gros dur, mon cœur n'a pas résisté longtemps...
Je ne peux m'empêcher de sourire. J'aimerais tant retrouver ces moments d'insouciance, revivre une seule de ces journées. Nous étions si bien...
Jack doit s'apercevoir que je suis partie loin car il se rapproche un peu plus et attrape une mèche de mes cheveux qu'il caresse entre ses doigts.— Tu as coupé tes cheveux ?
— Oui, j'en avait envie...ils étaient trop longs...et puis ça repoussera bien assez vite...
— Ça te va bien, tu es magnifique.
Ma jauge de colère est en train de fondre au soleil. Non, il n'y a pas de soleil. Juste la température ambiante qui grimpe à vue d'œil sous l'œil scrutateur de Jack. Il semble détailler chacun de mes traits à la recherche d'un autre détail, d'une autre différence par rapport à celle qui a quitté le loft ce matin.
Je le laisse faire, la mâchoire encore serrée.
Il soupire et ferme les yeux quelques secondes, comme s'il s'apprêtait à se jeter à l'eau, à affronter un mauvais moment. Et je sais ce qu'il s'apprête à faire.
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A l'encre de ton Coeur Tome 2
RomansaDepuis sept longues années Rose a quitté San Francisco et est devenue écrivaine. Après la mort de sa grand-mère, les secrets du passé déterrés, elle s'est exilée en Toscane, sur les traces de sa famille paternelle. Elle y écrit son prochain roman to...