Chapitre 4 : Tu n'as pas cette grandeur d'âme.

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Bonjour à tous ! J'espère que vous allez bien. Un chapitre un peu plus long aujourd'hui, j'espère qu'il vous plaira. J'ai cru comprendre qu'Emilie trouvait doucement grâce à vos yeux, j'en suis ravie, aux miens aussi. Je vous souhaite un bon dimanche, merci à tous, 

à dimanche prochain, 

affectueusement, 

Lou De Peyrac.

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Ce furent de délicieuses senteurs qui réveillèrent Émilie. L'avocate sursauta un peu en ne s'étant même pas sentit s'endormir. Décidément, ce canapé avait souvent raison d'elle. Elle ouvrit un œil paresseux et rencontra un sourire bienveillant.

- Tu reviens enfin parmi nous, s'amusa Magda en nouant ses longs cheveux autour d'un stylo bille.

Émilie vit plusieurs casseroles sur le feu, un peu de bordel sur l'îlot et une jeune rousse portant un tablier de cuisine sur lequel étaient écrits quelques mots russes qu'elle ne parvint pas à déchiffrer.

- J'ai dormi combien de temps ? demanda l'avocate en passant une main sur son visage, effaçant les dernières traces de sommeil.

- Seulement le temps que je fasse à manger, c'est bientôt prêt.

- J'en ai de la chance, bailla la blonde avant de se lever pour étirer son grand corps. Je peux faire quelque chose ?

- Tu peux mettre la table et nous servir du vin pendant que je termine.

Émilie opina, ça c'était dans ses cordes. Alors elle passa derrière la rousse, fut surprise une seconde par son parfum de rose et attrapa deux verres à pied dans un placard. C'était amusant, Giulia avait gardé exactement la même organisation de cuisine. La blonde jeta un œil au repas qui l'attendait et pensa sincèrement qu'elle était chanceuse. Giulia n'avait pas menti, sa compagne semblait fin cordon bleu. Elle ouvrit la bouteille qu'on lui indiquait d'un mouvement de tête et rempli les verres avant d'attraper couverts et assiettes pour trois. Magda éteignit le gaz et posa le plat au centre de l'îlot. Le ventre d'Émilie se manifesta rien qu'à la vision du ragoût d'elle ne savait quoi mais qu'elle aurait accepté de manger quoi que ça puisse être. La jeune russe retira son tablier et attrapa une grande cuillère. Son téléphone posé sur l'îlot un peu plus tôt se mit à vibrer. Un appel de Giulia.

- Tant pis, on fera réchauffer... soupira Magda avant de décrocher. Madame Del Vecchio, bonjour. Ça va et toi ?

Émilie s'éloigna un peu, ne voulant pas s'immiscer dans leur intimité. Pourtant, elle ne put ignorer le corps crispé de la jeune russe et vit sa main se resserrer autour de la cuillère.

- C'est pas grave ne t'inquiète pas, disait-elle en feignant une humeur légère alors que sa gestuelle trahissait sa déception. Mais non, je comprends. Je n'avais rien préparé de bien compliqué de toute façon.

Émilie grimaça face à ce joli mensonge en regardant le plat que Magda avait préparé pendant plus d'une heure. Plat dont Giulia ne profiterait pas ce midi.

Je suis désolée, mon ange...entendit-elle provenir de l'appareil.

- Aucun problème, ne t'en fais pas. Mais pense à manger quand même. On se retrouve ce soir. Oui... Oui ça va, elle m'a aidé à faire les courses.

Magda rit tristement face à une réponse de l'italienne et murmura un « je t'aime » avant de raccrocher. Elle soupira cette fois sans se cacher et attrapa son verre de vin qu'elle leva devant celui de la blonde.

32° FahrenheitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant