Chapitre 12 : Parce que toi tu m'as emmené.

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Bonjour à tous ! J'espère que vous allez bien, surtout que vous allez mieux depuis la semaine dernière car le moins que l'on puisse dire c'est que le dernier chapitre vous a perturbé ! 

Merci pour tous vos retours qui sont de plus en plus nombreux, j'apprécie sincèrement. Merci également pour vos théories sur les prochains chapitres. Certaines sont très justes, d'autres un peu fumeuses mais c'était très drôle de vous lire. Pour ceux qui me lisent depuis longtemps, vous devriez savoir que je ne fais généralement pas dans la simplicité, alors tout ce que je peux vous conseiller et de me lire et de voir ensuite ;) 

Un chapitre que j'aime beaucoup aujourd'hui, qui m'a volé un bout d'âme je crois. J'espère qu'il vous plaira. 

Dans l'attente de vos avis, 

prenez soin de vous, et à dimanche prochain ! 

Lou De Peyrac.

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Sa voix raisonnait dans l'appareil et ça faisait comme un chant de sirène à son oreille, c'était absolument tout ce dont elle avait besoin et ça lui permettait de retrouver son chemin. Elle l'écoutait raconter sa vie parisienne, seule vie qu'elles ne partageaient pas. Ça la réparait un peu, lui rappelait qu'elle avait une place sur cette planète, son nom gravé quelque part. Ca l'empêchait de devenir folle, de se maudire et de se cracher à la gueule. Elle se souvenait par quelques mots mit bout à bout qu'elle n'était plus une orpheline ou alors qu'elle était l'orpheline de quelqu'un.

- J'ai vu Edgar, il t'embrasse.

Magda l'écouta décrire sa soirée mondaine teintée d'audace et de bourgeoisie. Le champagne hors de prix, les verres en cristal, les serveurs en costume, les mensonges lancés comme des vérités par des belles gueules, monnaie courante dans ce milieu. La rouquine souriait en frissonnant un peu, le regard perdu sur les hauteurs lyonnaises. Les lumières des rues se reflétaient dans ses yeux qui brillaient un peu trop, comme si elle était fiévreuse ou était-ce le chagrin qui prenait toute la place ce soir-là.

- Cette soirée est un véritable calvaire, râlait Giulia. Je jure que la prochaine fois, je te glisserai dans ma valise.

Magda rit à la blague qui n'en était pas une. Un rire un peu trop cristallin qui finit par se briser sur les dernières notes entre lesquelles sa voix s'oublia et se cassa en un sanglot. Elle pressa une main contre sa bouche alors que son visage se défigurait et que son autre main se serrait autour de l'appareil.

- Qu'est-ce qui se passe, mon ange ?

Elle pensa à mentir, mais c'était trop tard, Giulia n'était pas stupide et connaissait tous les recoins de son cœur meurtri.

- Prosti... s'excusait-elle déjà d'une voix serrée parce qu'elle venait d'un milieu on l'on n'avait pas le droit de pleurer. Je ne passe pas une très bonne soirée, murmura-t-elle en tentant minablement de reprendre son souffle.

- Allons, ne t'excuse pas, souffla Giulia alors que son cœur ne saignait rien qu'à l'entente de sa fragilité. Je sens que ce n'est pas facile pour toi en ce moment. Je pensais que cette soirée te ferait du bien, je suis désolée que ce ne soit pas le cas.

- Mais si, ça va... tenta la rousse en reprenant sa respiration, allumant une nouvelle cigarette aussitôt la première terminée.

- Non, chérie, ça ne va pas. Je te trouve agitée ces derniers temps. Tu cours partout, tu t'oublies un peu. Je ne sais pas ce que tu cherches à fuir mais j'aimerais que tu prennes le temps d'y réfléchir, expliqua tendrement la dame en essayant de se faire aussi douce que possible parce qu'elle la sentait tellement cassable à l'autre bout du fil.

32° FahrenheitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant