Chapitre 24 : "Salut, ma belle, me revoilà !"

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Bonjour à tous ! J'espère que vous allez bien. J'ai un week-end assez chargé, je n'ai pas eu le temps de retravailler le chapitre, j'espère qu'il vous plaira malgré tout. 

J'attends vos retours, 

en vous remerciant, 

Lou De Peyrac. 

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- Penses-tu réellement être en position de poser la moindre question, jeune fille ? Bonjour Raphaël, quelle surprise de vous trouver ici, sourit Giulia de la plus hypocrite des façons, se transformant en volcan sur le point de se réveiller.

Raphaël bégaya quelques mots incompréhensibles et devint si pâle que Magda se demanda s'il n'était pas judicieux d'appeler une ambulance.

- Giulia... essaya-t-elle mais elle se tut aussitôt quand l'italienne envoya valser sa tentative d'un geste ferme de la main.

Magda jeta un regard implorant à Émilie qui haussa les épaules, consciente que toute tentative pour calmer la belle italienne serait un échec dans le cas présent. Un silence malaisant passa dans la pièce. Giulia scanna les deux adolescents d'un regard si perçant qu'Alessandra rougit et baissa les yeux alors que Raphaël tentait apparemment de ne pas défaillir.

- La seule raison pour laquelle je ne mets pas fin à votre contrat immédiatement est que je crois que vous avez un avenir prometteur et que je sais que ma fille peut se montrer persuasive, expliqua calmement la dame.

- Maman ! s'indigna la jeune fille en relevant des yeux furieux vers sa mère.

Mais bien loin de s'en formaliser, la brune autorisa simplement :

- Vous pouvez disposer.

L'acteur grimaça, mal à l'aise, se gratta l'arrière de la tête et essaya :

- Madame Del Vecchio...

- Sauve-toi tant quand tu le peux encore gamin, le coupa Émilie parce qu'elle connaissait le caractère sanguin de son ex-femme, en particulier pour tout ce qui concernait leur fille.

Raphaël soupira, honteux, et offrit un dernier regard désolé à l'adolescente avant de rapidement sortir de l'appartement. Il manqua de chuter en se prenant les pieds contre le seuil de l'ascenseur et Magda ressentit une pointe de tendresse à son égard. Un autre silence se fit entendre, creusant encore un peu plus le fossé qui séparait la mère et la fille. L'ambiance était si lourde qu'on pouvait entendre la colère, l'amertume et la déception se cogner contre les murs du living room. Le corps de Magda se tendit en attendant le début de l'affrontement et ce fut Alessandra qui attaqua la première :

- Tu sais que tu viens de me foutre la honte de ma vie ?

- Alessandra ne parle pas comme ça à ta mère, contra immédiatement Émilie, choisissant de tenter de calmer les choses avant que Giulia n'explose.

Mais bien loin de se laisser faire, portée par la sauvagerie de l'adolescence, la jeune fille répliqua :

- Wow, vous deux contre moi ? Ça, c'est inédit.

Magda soupira silencieusement. Bien, les deux forces étaient égales, et chacun des camps avait assurément des cartes à jouer. La jeune russe espéra seulement une petite engueulade saupoudrée d'une bonne leçon de morale, peut-être suivie d'une privation de sortie d'une semaine. Il était vrai qu'elle avait souvent été du côté d'Alessandra depuis que la gosse était petite. Giulia était le genre de mère exigeante qui aimait surveiller de près la vie de sa fille. Dans son éducation, Magda avait joué le rôle de "la maman cool" pour contrebalancer avec le caractère parfois trop autoritaire de l'italienne. Pour autant, malgré les regards suppliants que lui lançait l'adolescente, non, elle ne pouvait pas la sortir de là, pas cette fois. Et si la rousse voulait être honnête, elle devrait avouer que ce qui la blessait le plus finalement n'était pas le fait qu'elle se soit amourachée du beau gosse, mais plutôt qu'elle ne leur ait rien dit.

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