Chapitre 22 : T'es du genre vanille, toi ?

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Bonjour à tous ! 

J'espère que vous allez tous bien. Un chapitre que j'aime beaucoup aujourd'hui, et dont je suis satisfaite, c'est pas si souvent. Bien plus long que les autres, j'espère qu'il vous plaira. Un conseil : lisez le en solitaire. Si vous me suiviez depuis un moment, vous savez ce que ça veut dire. 

J'attends vos retour avec impatience. Je vous remercie tous car vous êtes de plus en plus nombreux à partager cette histoire, à me faire part de vos impressions, et c'est un réel bonheur de vivre ça avec vous chaque semaine. 

Je vous embrasse, 

Prenez soin de vous, 

Lou De Peyrac. 

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Bien entendu, Giulia avait loué une décapotable pour seule raison qu'elle savait que ça ferait briller les yeux d'Émilie et que Magda aimait sentir le vent de ses cheveux.

- Savent vraiment pas conduire ces italiens... râla l'avocate en laissant avec joie le volant à la brune.

Magda rit à son air bougon qui, elle le découvrait un peu plus chaque jour, avait le don de la faire fondre. Un peu fatiguée, elle se laissa couler sur la banquette arrière et sourit quand le soleil lui chauffa le visage. Derrière ses lunettes noires, elle sentit son cœur grossir quand elle vit Giulia poser une main sur la cuisse d'Émilie. Écoutant ses envies, parce qu'elle était encore plus fatiguée de lutter contre celles-ci, elle étira un bras qu'elle posa sur l'épaule de la blonde assise devant elle. Et elle remarqua ce phénomène tout à fait magique : à leur contact, tous les muscles de l'américaine semblèrent se détendre instantanément. Elle aima voir le grand corps s'apaiser sous leurs doigts et quand elle remarqua le regard tendre que Giulia lui jetait dans le rétroviseur, elle jura qu'elle pourrait s'y habituer.

Elles choisirent de passer par l'hôtel histoire de se changer et de récupérer quelques affaires. Maillot de bain et crème solaire furent de rigueur et Giulia insista une nouvelle fois pour que les deux autres femmes s'en enduisent. Elles ralêrent un peu, prétextant qu'elles n'étaient tout de même pas en sucre malgré leur peau blanche mais la décision de Giulia fut sans appel :

- Le soleil italien ne pardonne pas !

Se délaissant de sa tenue sombre parce que le noir c'est vraiment triste as fuck, Magda retrouva avec soulagement ses fringues hautes en couleur et optant pour une jupe courte et des baskets. Émilie eut un léger temps d'arrêt en la redécouvrant ainsi comme si elle avait eu le temps de l'oublier, et Giulia retint un rire en voyant l'avocate rougir un peu. Oh oui, elle savait mieux que personne le genre d'effet que Magda Volkov pouvait avoir sur son entourage. La brune évalua d'ailleurs la longueur de la jupe et put pressentir le nombre de regards qui allaient se retourner sur celle-ci. Il y a quelques années, elle l'aurait probablement sermonné, lui aurait soufflé de passer quelque chose de plus décent. A présent...eh bien elle assumait simplement le fait qu'elle aimait voir sa femme dans ce genre d'accoutrement. Elle avait compris depuis longtemps qu'il était bien inutile de lutter contre le pouvoir de la sorcière.

Quelques regards envieux mirent sous silence plus tard, elles débouchèrent dans le brouhaha des rues romaines. Le contraste était amusant. Les Italiens semblaient prendre le temps de vivre et pourtant tout paraissait si rapide que c'était à vous foutre le tournis. Rome se montrait belle et authentique, attractive, même un peu amoureuse. Elles délaissèrent la voiture et préférèrent arpenter les pavés un peu glissants des nombreuses rues piétonnes toutes plus jolies les unes que les autres quitte à y laisser une cheville. En voyant passer Magda, les "Ciao, Bella !" reprirent de plus belle et c'est avec de très possessifs "Vas te faire foutre !" qu'Émilie se plaisait à répondre sous les rires de Giulia.

32° FahrenheitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant