Chapitre 11 : Tu veux parler des sujets qui fâchent, Volkov ?

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J'attends vos retours, 

A dimanche prochain ;)

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Comme de nombreux matins à présent, Magda se réveilla en sentant le corps de sa compagne pressé contre le sien. L'odeur de ses cheveux était la première chose qu'elle respirait chaque jour et elle n'aimerait pas s'éveiller d'une autre façon. Un courant d'air passa le long de sa colonne vertébrale et la fit frissonner. La nuit elle bougeait beaucoup, cherchait inconsciemment à couvrir Giulia et se réveillait souvent le dos dénudé. Elle détestait ça mais elle n'y pouvait rien, Giulia ne pouvait pas être au creux de ses bras et assurer ses arrières. Même si elle ne craignait pas le froid, certains réflexes corporels persistaient et les habitudes avaient la vie dure.

Un ambitieux soleil de Mars éclairait déjà la chambre. Le printemps reprenait ses droits, les oiseaux commençaient à chanter et on ne chauffait plus l'appartement. C'est le sourire aux lèvres qu'elle serra le corps un peu plus fort.

- Ne commence même pas à penser me retenir, fredonna une voix enrouée par le sommeil qu'elle connaissait bien.

Elle sourit contre sa peau parce que c'était là l'idée très précise qu'elle avait en tête.

- On a combien de temps ? demanda-t-elle en passant déjà des mains aventureuses sous le pyjama de satin.

- Vingt minutes, maximum, répondit Giulia en jetant un œil paresseux à sa montre.

- Je n'en aurai besoin que de quinze, sourit la rousse en déposant des baisers fiévreux au creux du cou de sa compagne.

- Prétentieuse.

- Réaliste, corrigea-t-elle alors qu'elle sentait le cœur de l'italienne se mettre à battre plus vite contre sa paume.

***

Comme à chaque fois que Giulia devait s'absenter, l'ambiance ce matin-là était morose et même le soleil ne pouvait rien y changer. Le petit-déjeuner fut pris en silence et même la bonne humeur intemporelle de Magda se révélait bien fade. Émilie n'aimait pas la voir comme ça et il semblait que même la marque amoureuse que l'italienne avait laissé sur son cou n'adoucissait pas son moral.

- Qu'as-tu prévu d'offrir à Léa ? demanda la brune en lisant son journal habituel.

Magda releva la tête de son café et se figea une seconde.

- Il fallait que je lui offre quelque chose ?

- C'est mieux pour une pendaison de crémaillère, mon ange.

- J'en sais rien, j'ai jamais fait ça... soupira-t-elle, de toute évidence agacée d'être tenue en laisse par une éducation qui l'avait empêchée de connaître une énième notion sociale.

Giulia sentit ses tensions et implora d'un regard Émilie de lui venir en aide.

- Ne t'inquiète pas, tu lui trouveras bien quelque chose avant d'y aller, assura-t-elle.

- On, rectifia la rousse. Tu viens avec moi. Hors de question que j'y aille seule.

- Ah bon ? s'étonna la blonde en relevant un sourcil. Tu comptais me prévenir ?

- Je te préviens maintenant.

- Je ne vais connaître personne là-bas... râla l'avocate en voyant déjà les prémices d'une soirée catastrophique.

32° FahrenheitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant