Bonjour à tous ! J'espère que tout va bien pour vous. Un nouveau chapitre en ce dimanche, l'entrée d'un nouveau personnage qui, je l'espère, vous plaira parce qu'il a ma préférence.
Nous sommes sur un énième chapitre de transition et vous savez à quel point je déteste ça. Je ne sais d'ailleurs pas pourquoi je m'inflige cette histoire puisque, vous l'aurez comprit, nous sommes sur le genre de récit où on décortique les dynamiques humaines en décortiquant le quotidien des êtres humains que l'on suit. Bref, les bases sont longues à poser et le rythme m'impose une certaine sobriété, il n'est toujours pas question ici d'intercepter un avion à coup d'alerte à la bombe. J'espère donc que ce rythme ne vous lassera pas.
Merci infiniment pour tous vos retours, c'est toujours un immense plaisir. Je vous souhaite une bonne semaine, à dimanche prochain, Lou De Peyrac ;)
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- C'est quand même casse gueule ton histoire, râla Bob par le haut-parleur du téléphone que Magda avait posé dans son casier juste le temps de se changer.
- Il m'aurait étonné que tu ne partages pas l'avis de Giulia... soupira la russe en laçant ses baskets à trous.
- Bah, excuse-moi, mais c'est pas banal, renchérit l'agent alors que Magda pouvait l'entendre mettre son clignotant.
- Et alors ? C'est pas parce que c'est pas banal que c'est condamnable. Tu crois que c'est banal la gouvernante qui se tape sa patronne ?
La discussion était longue et tumultueuse, et durait depuis que Magda avait quitté l'appartement ce matin-là. Bob, bien plus occupé que lorsqu'il n'était qu'un majordome, peinait à trouver le temps de simplement profiter d'une balade dans un parc avec sa meilleure amie. Chose qu'ils avaient tant de fois partagé dans le passé, se révélait à présent une rareté. Pour pallier cela, d'autres habitudes avaient été prises, comme celle où Magda se plaisait à appeler Bob dans le métro qui la menait à son lieu de travail, à raccrocher une seconde avant d'aller voir ses résidents. Ainsi, ils avaient pu revenir sur la bombe qui venait d'exploser dans leur quotidien et qui portait le nom d'Émilie. Magda avait évoqué les failles qu'elle avait perçu en la personne de l'avocate qui avaient amené les autres failles qu'elle avait dû cautériser chez sa femme.
- Toujours plus que d'héberger l'ex de sa femme.
Magda roula des yeux pendant qu'elle se recoiffait dans le petit miroir des vestiaires et soupira avant de demander :
- Qu'est-ce qui te gêne le plus ? Que ce soit son ex ou que ce soit Émilie tout simplement ?
- Ça aurait été bizarre qui que ce soit.
Cette réponse n'étonnait pas Magda plus que ça. En vérité, elle avait bien vu que Bob et Émilie avaient enterré la hache de guerre au cours de ces dernières années. A présent, lorsque l'ex-majordome croisait la route de l'avocate, ils ne pouvaient s'empêcher de partager un verre, voire une bouteille. Le moins éméché des deux ramenait l'autre, et ils se laissaient même parfois tenter par un fast-food sur le retour. Aussi fou que cela puisse paraître, parmi toutes les possibilités qui s'étaient offertes à eux, le destin avait fait en sorte qu'ils deviennent partenaires de beuverie. Et pourtant, toute la complexité de leur relation résidait dans le fait que l'un et l'autre ne cherchaient jamais à se rencontrer. Comme s'ils n'en avaient pas le droit, ils attendaient seulement que ça leur tombe dessus. Si c'était le cas, tant mieux, ils prenaient sincèrement beaucoup de plaisir dans leurs moments passés ensemble, sinon, tant pis. Magda n'avait jamais vraiment compris ce qui les liait et doutait même qu'ils ne le comprennent eux-mêmes.
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32° Fahrenheit
Romance(Suite direct de Trois Mille euros Net) La blonde avait légèrement souri à son humour douteux mais avait su se dérider un peu face à sa jovialité. Peu à peu, au fil de la journée, elle avait doucement compris comment Giulia avait pu tomber dans ses...