CHAPITRE II-2

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Samedi 17 juillet, New York

— Ça s'est bien passé avec ton fiancé ? me questionne James en entrant dans la cuisine habillé d'un jeans et d'un t-shirt des Rolling Stones alors que je m'apprête à cliquer sur le hashtag.

— J'ai discuté avec ma meilleure amie, je ne connais pas d'autre numéro. Donc ça sera la surprise tout à l'heure, je grimace. Tu as vu ça ? je lui demande en lui tendant son portable.

Il le récupère, jette un coup d'œil sur l'écran avant de mettre son portable dans sa poche.

— J'ai l'habitude, tu sais. Mais toi, ne va pas lire ça, s'il te plaît. Ça te ferait plus de mal que de bien, et je ne veux pas que tu souffres. D'accord ?

— Ouais, je lance en me levant alors que j'ai l'intention de faire le contraire dès que je serai chez moi.

— Je suis sérieux, Alexandrine, promets-le-moi.

— Je te le promets, je dis sérieusement alors que je le vois souffler de soulagement. Est-ce que tu aurais des vêtements à me prêter ?

— Viens, sourit-il en me faisant signe de l'accompagner.

Je le suis jusqu'à sa chambre et le vois ouvrir son armoire. Il farfouille dedans avant de se tourner vers moi.

— Je pensais avoir une tenue appartenant à ma mère, mais elle a dû la récupérer.

— Hum... Tu n'aurais pas une chemise à me prêter ?

— Si, dit-il surpris avant d'en attraper une bleu foncé d'un cintre.

Je récupère la chemise et rejoins la salle de bains sur les indications de James. Après avoir fermé la porte, je prends une douche bien chaude avant de me poster devant le miroir pour rejeter un coup d'œil à ma joue abîmée. Combien de temps faut-il pour qu'un bleu disparaisse déjà ? Je ne saurais pas dire exactement, mais je sais qu'il faut bien plus d'une semaine. Je vais me taper une de ces têtes sur les photos de mon mariage. Espérons que la maquilleuse fera des miracles.

Après m'être séchée, je repasse mon shorty et prends la chemise que je boutonne en bustier. Je récupère les manches que je croise autour de ma taille et les noue dans mon dos avant de sécher mes cheveux et d'y passer un nouveau coup de brosse.

Je sors de la salle de bains, une bonne demi-heure plus tard, et retrouve James, qui est assis sur le canapé, le nez sur son portable. Je récupère ma pochette, ma robe et mes talons posés sur le bar avant de remettre mes chaussures.

— On peut y aller, je souris alors que James relève les yeux sur moi.

— Très jolie robe, me dit-il amusé en se levant.


Après quasiment trente minutes de route, James se gare devant mon immeuble. Je détache ma ceinture et me tourne vers lui.

— Je suis vraiment heureuse de t'avoir revu, je souris. Est-ce que tu seras à la soirée des dix ans de ta promo à l'université vendredi ?

— Comment es-tu au courant de ça ? me demande-t-il surpris.

— J'ai été embauchée en tant que photographe pour la soirée. Et l'organisatrice m'a avoué qu'il y avait une chance pour qu'une grande star de la chanson, ancien élève de leur promo, soit de la partie. Je n'ai pas eu à réfléchir beaucoup pour savoir qu'elle parlait de toi.

— En même temps, tu as un avantage sur eux, dit-il amusé. Et non, je n'y serai pas. J'ai des rendez-vous prévus toute la journée à Los Angeles. Ton fiancé sera là ?

Deviens ma plus belle chansonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant