CHAPITRE XXV-1

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Lundi 15 novembre, Los Angeles

On navigue entre les rayons d'un supermarché depuis une bonne heure pour que James fasse ses courses. Je le suis en poussant le caddie et le regarde le remplir petit à petit. Étonnamment, personne n'est venu nous embêter ou n'a demandé d'autographes à James alors qu'il ne s'est pas camouflé, contrairement à moi qui ai gardé ma paire de lunettes de soleil.

Je pense que des personnes l'ont reconnu vu la réaction de certains clients, mais soit ils ne s'imaginent pas qu'une si grande star peut faire ses courses, soit ils pensent qu'il est toujours à Las Vegas. Aucun de nous n'a posté de nouvelle publication depuis la série de cinq photos de fans en noir et blanc que je mets en ligne à chaque fin de concert. Peu de personnes sont donc au courant de son retour à Los Angeles. Dans tous les cas, ils doivent croire qu'il ne s'agit que d'un sosie.

— Tu manges bien de la viande ? me demande James en s'arrêtant dans la partie boucherie.

— Bien sûr. Alors tu as trouvé un plat facile à préparer ?

— J'y réfléchis encore, car je ne dois pas rater mon coup, si je veux que cela ait l'effet escompté, dit-il avant de tourner son regard sur l'étal.

Je jette un œil à ma montre et souffle de désespoir. Je déteste faire les courses et passer des heures dans un magasin. C'est la raison pour laquelle je les fais dans une petite épicerie. Quinze minutes grand max et je suis sortie.

James regarde les viandes se trouvant derrière la vitre avant que le boucher ne se matérialise devant lui. Je le vois discuter avec l'employé qui hoche la tête à plusieurs reprises en lui désignant plusieurs viandes. Je tourne la tête et remarque l'étalage de saucissons secs à ma droite. Je le rejoins et en prends deux avant d'appuyer légèrement dessus. Ils ne sont pas durs, ils vont être infects, je les repose. J'en sélectionne deux autres d'une autre marque et appuie dessus. Mes doigts ne s'enfoncent pas dans le deuxième, je souris et me tourne vers le caddie alors que James arrive avec un sachet contenant la viande qu'il a achetée.

— Tu t'amuses ? me demande-t-il alors que j'ai encore les deux saucissons secs en main.

— Je nous choisis un bon saucisson, je l'informe en posant celui ayant passé le test dans le caddie.

— Et il a quelque chose de spécial à faire ? me questionne-t-il en souriant.

— Bien sûr, un saucisson sec doit être sec donc bien dur sinon c'est immonde. Mon père ne m'a pas appris grand-chose en cuisine, c'est vrai. Mais bien choisir un saucisson fait partie des choses qu'il m'a enseignées, je réponds alors qu'il pose le sachet dans le caddie. Tu as besoin d'autre chose ?

— Hum..., réfléchit-il en jetant un œil au contenu du caddie. Il me manque des pâtes, et on est bon.

Malibu

Les sacs de courses posés sur le plan de travail, je range le contenu du sac isotherme dans le frigo et le congélateur puis m'assois sur une chaise pour regarder James ranger le reste dans les placards.

— Tu peux m'aider, si tu veux, me dit-il amusé alors qu'il récupère les paquets de pâtes sept et huit.

— Non, ça ira, je souris, j'ai fait ma part du travail en rangeant le frais et le surgelé. Je n'avais jamais remarqué à quel point tu aimais les pâtes.

— Je n'en suis pas accro, rigole-t-il, j'aime bien en avoir, car ça cuit vite et ça se conserve longtemps. Donc quand je pars plusieurs semaines, je sais que ça ne sera pas périmé quand je reviendrai, contrairement à ce qui se trouve dans le frigo.

Deviens ma plus belle chansonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant