Chapitre 21.2

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Pdv Ellie

Sylvain : Non merci Rémi, mange le si tu veux. Répond-il avant de m'adresser un léger sourire.

Ce dernier ne se fait pas prier avant de croquer dans la viennoiserie, sous le regard amusé de sa moitié. Sylvain contourne la table avec ses acolytes, pour venir près de moi. Il enroule un bras autour de ma taille, et embrasse le haut de mon crâne. Je reste presque statique, en relevant simplement ma tête vers sa sienne. Un léger sourire s'étire sur nos visages, puis il prend la parole d'une voix douce et basse.

Sylvain : Bien dormi ?

Je hoche simplement la tête. Même si j'ouvrais la bouche, rien n'y sortirait. Je souris comme une imbécile, et cette scène se passe juste devant nos amis. Je ne sais absolument pas comment réagir. Un mélange de gêne, mais de bien être et de sécurité, ainsi que plein d'autres émotions se bousculent dans ma tête. Surtout quand j'ai des flashbacks de la veille en tête. Ce n'est pas le moment de s'évanouir à cause d'un trop plein d'émotions. En tout cas, je crois surtout que ce sont des émotions positives qui prennent le dessus. Je me sens bien, à cette instant. J'ai seulement envie de prendre Sylvain dans mes bras tellement c'est irréel. En parlant du loup, il me contemple toujours, puis replace une mèche rebelle qui balayait mon front.

Sylvain : T'as trouvé tout ce qu'il te fallait pour le petit déjeuner... ?

Avant même que je ne réponde d'une quelconque manière, j'entends la voix de Vincent s'élever.

Vincent : Les mots ça existe El'... hésite pas à en utiliser... Chuchote-t-il en affichant un sourire moqueur.

Je me tourne vers lui, et lui tends un doigt d'honneur, faisant légèrement ricaner son compagnon. Je me concentre à nouveau sur Sylvain.

-Oui, j'ai trouvé ce dont j'avais besoin, merci...

Je ne sais pas pourquoi, sûrement dans un élan de confiance, ou juste d'amour, je me redresse pour lui embrasser la joue.

Rémi : Mais, vous sortez ensemble du coup ?

C'est en prononçant cette phrase que Rémi explose notre bulle à Sylvain et moi. Je le regarde, avec l'impression de retomber sur Terre. Rémi nous fixe en train de siroter son café avec un sourire satisfait. L'abruti. Sylvain et moi répondons soudainement au même moment.

Sylvain : Oui.

-Non.

Nos regards se croisent, puis se reposent à nouveau sur les deux gars.

-Oui.

Sylvain : Non.

Un léger blanc s'installe. Sacré coordination ce matin.

Sylvain : Bon, vous foutez quoi vous ici déjà ?

Il échappe un léger rictus, en regardant ses meilleurs amis. Son bras toujours autour de moi, je pose ma tête sur le haut de son torse, en attendant la réponse. Je paris tout ce que vous voulez qu'ils étaient là pour savoir si notre sortie d'hier était un date.

Rémi : Nous ? On te rend visite parce qu'on t'aime mon p'tit Sylvainounet ! Répond-il avant de sourie de toutes ses dents.

Vincent se retient de rire, manquant de s'étouffer avec son café.

Sylvain : Mouais... et la vraie raison ?

Je souris encore plus, au ton légèrement autoritaire que prends Sylvain en s'adressant aux garçons. Je cache d'ailleurs le bas de mon visage en jouant avec le pendentif de mon collier porte-bonheur, en le passant sur mes lèvres.

Rémi : Bon ok j'avoue, on voulait juste vous empreinter de la farine...

J'ai de plus en plus peur que Vincent s'étouffe à force de se retenir de rire. Sylvain regarde le rital, septique, et le réprimande à nouveau. Rémi finit par lâcher le morceau.

Rémi : Si on a même plus le droit de rire ! On est venu pour, petit un, dit-il en dressant son index, parce qu'on repart à Nîmes, donc on voulait vous dire au revoir, et petit deux, ajoute-t-il en en relevant un second doigt, pour gratter des infos sur votre potentiel date d'hier soir ! Voilà ! J'avoue tout ! Finit-il par dire en montrant les paumes de ses mains innocemment.

Comme c'est étonnant... Sylvain soupire, amusé et fatigué par ces deux phénomènes.

Sylvain : Et vous avez réussi à avoir des infos ??

Vincent : Bah non ! T'es arrivé pile au moment où on aurait pu avoir des trucs croustillants !! Avoue-t-il, comme si c'était l'événement de l'année.

Sylvain rit légèrement, et je sens son torse vibrer contre moi, ce qui me fait encore plus sourire comme une idiote. Comme si ce n'était pas déjà assez.

Sylvain : Vous êtes intenables... Posez vos tasses et barrez vous ! Vous avez de la route je crois, non ? Dit-il en amusé.

Le pire, c'est qu'ils l'écoute, tout de même en ronchonnant, et que ça me fait rire. Une fois les deux tornades sorties de son appartement, Sylvain se plante face à moi avec un léger sourire. Je pourrai l'admirer des heures. Il pose ses mains sur mes épaules, et attrape les coutures du t-shirt que je porte pour le lever un peu. Ses sourcils se froncent, avec un sourire en coin.

Sylvain : C'est mon t-shirt ça ?

-Je vois pas de quoi tu parles...

Un léger rire franchit ses lèvres, ce qui me fait rougir en gardant ce même sourire niai sur mon visage. Sylvain pose alors ses mains sur mes hanches, et me rapproche de lui avant d'embrasser mon front.

Sylvain : Alors, comme ça t'allais tout dire à ces loustics... ?

-Non ! Enfin... tu sais que je dis tout à Vincent... il l'aurait su un moment ou un autre...

Sylvain : Ça ne me dérange pas que tu lui dises... de toute façon, il le dira à Rémi alors !

Il rit, et je l'imite. Sylvain n'a pas tort. Nos regards s'accrochent, et nos rires se calment. Nous nous contemplons quelques longues secondes avant qu'il coupe ce silence entre nous.

Sylvain : Et si on regardait un film, ou un série avant ton départ... ?

Ah oui. C'est vrai que j'ai un train à prendre à midi. Je perds mon sourire, mais me force tout de même à en garder un forcé, pour faire bonne figure.

-Je ne sais pas si j'ai le temps... je dois me préparer et, faire mon sac aussi...

Sylvain : Tu peux faire tout ça une heure avant de partir... je veux te garder dans mes bras jusqu'à ce que tu partes...

Il me serre dans ses bras, puis se penche pour poser sa joue sur mon épaule. Son visage est enfoui dans mon cou, et son souffle frôle ma peau. Ma main retrouve ses cheveux que je caresse délicatement. Je ferme les yeux, en appréciant simplement ce moment. Le silence plane. Il est apaisant. Malgré moi, une boule se forme au creux de mon ventre. Je crois que c'est à ce moment que je me rends compte que je ne veux pas le laisser seul ici. Je ne veux pas rentré à Bruxelles. Je ne veux pas que notre relation s'arrête, maintenant qu'elle est devenue saine, et que nous voulons être dorénavant les meilleures versions de nous mêmes. Je veux rester avec de lui, à Paris. Je veux lui prouver que je l'aime. Je veux l'encourager dans ses choix de vie. Je veux simplement passer le reste de ma vie à ses côtés.

-À qui parler ?- | VSO [TERMINÉ] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant