Chapitre 46

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PDV de Tyler :

Moi : mais comment peux-tu être tombé aussi bas, bon sang ?!

Je suis en train de faire les cents pas devant Jack, assis sur un trône qui ne lui appartient pas. Je lui hurle dessus depuis que Daenara a quitté le château, désespéré des choix catastrophiques de mon frère qui viennent de tous nous condamner. Jack ne dit rien, toujours avec son verre d'alcool à la main. Il semble ne même pas être présent, mentalement. Je soupire assez fort, perdu et ne sachant pas quoi faire.

Soyons honnête, si je reste ici, je vais mourir. Et les habitants de la Partie Claire aussi. Nous allons tous se faire massacrer par les Freazs et notre soi-disant roi ne fait rien pour empêcher ça. Quand il a accepté ma proposition d'envoyer une lettre à Daenara pour lui demander son aide, je pensais qu'il s'était réveillé. Qu'il avait enfin ouvert les yeux et qu'ils avaient compris qu'on avait besoin de la Reine Promise pour survivre. Pourtant, il nous a prouvé une énième fois qu'il avait complètement perdu la tête. Je m'attendais à ce que Daenara demande la couronne à Jack. C'était évident et d'un côté, je souhaitais qu'elle le fasse. Et j'avais espoir que mon frère accepte, se rendant enfin compte qu'il ne pouvait plus rien faire. Mais il a refusé, prêt à tous nous sacrifier.

Lui : va les rejoindre, Tyler.

Je le regarde, choqué d'entendre ses mots dans la bouche de mon jumeau.

Lui : prends les habitants qui veulent survivre et partez rejoindre Daenara. J'ai déjà fait assez de victimes comme ça. Partez, je ne retiendrais personne.

Moi : Jack... Pour faire ça, pourquoi tu n'as pas tout simplement accepté l'aide de Daena ?

Lui : je ne sais pas, Tyler. La peur, je suppose. Les Freazs pourront dévorer mon corps que ça sera certainement moins douloureux que ce que Daenara pourra me faire. Et si par bonté d'âme, elle me laissait en vie, je ne supporterai pas de la voir aussi rayonnante aux côtés de Naos.

Moi : tu es prêt à mourir pour éviter de voir ton ex heureuse ? Tu es pathétique, Jack.

Lui : ce n'est pas ça, tu ne peux pas comprendre.

Moi : alors explique moi ! Parce que même si tu me l'ordonnerais, je ne partirai pas d'ici. J'aiderai le peuple à s'enfuir mais je ne te laisserai pas seul ici, dans la mort.

Lui : je ne supporte pas l'idée que je l'ai perdu pour ça. Pour finir comme ça. J'ai tout foutu en l'air avec Daenara et je suis vraiment heureux pour elle qu'elle se soit remise mais je ne peux pas dormir sur mes deux oreilles en sachant que j'ai tout perdu alors que j'avais tout.

Moi : tu ne peux en vouloir qu'à toi-même et tu le sais très bien. Ou peut-être que tu peux en vouloir aussi à Narcissa. Parce que tu n'as jamais cessé de la défendre alors qu'elle était aussi monstrueuse qu'Aristos.

Lui : (en haussant le ton) : ne parle pas d'elle comme ça ! Et dégage si tu veux profaner la mémoire de notre mère, de cette façon.

Moi : si tu as tout perdu, c'est à cause de Narcissa. Et si Daenara a perdu sa famille et sa fille, c'est sa faute aussi. Tu devrais arrêter de parler d'elle comme une sainte alors qu'elle a brisé des familles entières.

Lui : elle était tout ce qui restait de notre famille. Elle était la seule parente qu'on avait, la seule qui m'a fait sentir important malgré mes choix passés. Elle était ma mère, elle était mon repère. Ça a été une évidence dès que j'ai appris qui elle était.

Moi : et tu étais son préféré, malgré les airs que les gens faisaient. Elle faisait croire que j'étais son fils préféré seulement pour cacher sa noirceur mais elle a toujours été plus proche de toi que de moi. Et j'en suis heureux, je ne veux rien avoir avec une meurtrière !

Et si c'était faux ? ( TERMINÉ) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant