Chapitre 26

17 2 32
                                    


Je pose mes bras sur la rambarde de notre balcon afin d'observer l'horizon qui se dresse devant moi. Ce peuple, ces habitants qui vivent au rythme de leur monde, ce paysage féerique et les milliers d'hectares que j'arrive à voir grâce à ma vue surdéveloppée. Je resserre le peignoir en soie que je porte après qu'une brise de vent matinal vienne me caresser le visage et le corps. Bien que le soleil soit revenu plus éclatant et chaud qu'auparavant, le vent matinal reste toujours légèrement piquant. Comme s'il servait à nous rappeler la chaleur qu'un bon lit peut offrir. Je me retourne pour voir que Jack dort toujours de tout son long dans notre énorme lit, il en a bien besoin après la journée que nous avons passé hier. Après le couronnement, nous avons été accaparés par les habitants et les Supérieurs. La soirée a battu son plein jusqu'au milieu de la nuit et les gens semblaient ravis d'avoir pu participer à une telle fête. Après tout, je leur avais promis que les discriminations seraient abolies et que je changerai ce monde en quelque chose de meilleur. Ça a commencé hier, en laissant tous les habitants, même les personnes du « bas peuple », se joindre à la fête du siècle. Je souris légèrement, fière de voir que tout s'est bien passé et qu'on a tous pu profiter des joies de la Cour. J'ai fortement pensé aux gens comme Cole et Kim, aux personnes qui n'ont pas eu de chances dans la vie. Je suis heureuse d'avoir offert cette chance à tout le monde, tous sur le même piédestal. En parlant de mes deux amis, je ne les ai jamais vu autant sourire. Ils ont atteint le rêve d'une vie, ils ont leur nom figurant sur l'un des statut les plus prisés et importants d'Astoria et personne d'autres qu'eux ne le méritaient. Je m'assois sur la chaise et continue de boire mon café en attendant que le Grand Roi d'Astoria veuille bien se réveiller, histoire qu'on aille se montrer au monde. Nous avons une image à tenir maintenant, encore plus qu'avant.

Alors que mes pensées continuent de se balader et de virevolter, j'entends frapper à la porte de nos appartements. Je dépose mon café et pars répondre sans attendre plus longtemps. J'utilise mon pouvoir pour ouvrir la grande porte alors que je cherche après mes chaussons.

Naos : ( en se foutant de moi ) : majesté, vous avez besoin d'aide ?

Je lui lance un regard noir et reporte mon attention sur mes chaussons que je trouve dans l'un des nombreux dressing de cet endroit. Je les enfile et me redresse correctement en croisant les bras devant le Supérieur qui me fixe. Il soupire et me fait la révérence. Je ne m'empêche pas de sourire en voyant son air agacé et je l'invite à rentrer. Nous allons nous assoir sur le balcon, pour que je puisse continuer mon café tranquillement.

Moi : comment allez-vous, Naos ?

Lui : j'irais mieux si je ne devais pas vous servir mais il est trop tard pour changer ça.

Je rigole légèrement et bois une gorgée, en regardant mon « ennemie » se plaindre.

Moi : quelles sont les nouvelles ?

Lui : Keola a rapporté son debriefing de la soirée, les avis sont quasiment tous positifs. Bien sûr, il y en a eu des négatifs mais vraiment peu pour être sincèrement considéré. Il y a toujours des gens qui seront contre le système. Sinon, le peuple est plutôt content d'avoir pu participer à cette soirée normalement réservé aux grands de notre société. Vous avez marqué des points en faisant ce choix risqué.

Moi : je sais que vous n'approuvez pas tous mes choix et même si j'ai pu dire certaines choses dans le passé qui disent le contraire, n'hésitez pas à m'en parler. Vous avez plus d'expériences que moi dans la royauté et même si je me tue à réfléchir aux bons choix, il peut arriver que je me trompe.

Lui : même sans votre accord, j'aurai continué à donner mon avis. J'aimerai éviter que vous ne fassiez n'importe quoi avec ce monde.

Je rigole un peu alors que je remarque un petit sourire se dessiner sur son visage. Il se lève et part se servir un café également. J'en profite pour vérifier que Jack dort toujours. En ressentant son pouls être régulier et calme, je comprends que c'est toujours le cas. Pas que je ne veuille pas qu'il écoute notre conversation parce que je sais que Naos lui fera le même débrief.

Et si c'était faux ? ( TERMINÉ) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant