Dis moi que tu m'aimes...

chapitre 42 : Plus rien...

-<< SALE GOSSE !!! TU EST BIEN COMME T'A PUTAIN DE MÈRE !!! >>

J'avais 10 ans, quand mon père prononça ses paroles. Avant, je ne m'en rendais pas compte, mais mon père avait toujours été un homme horrible... et ce n'est qu'à mes 10 ans, que je compris qu'il était vraiment mauvais. Avant, je pensais qu'il était toujours en colère ou désagréable avec moi parce que je faisais quelque chose de mal...je m'en voulais beaucoup, avant... mais, finalement, je compris que ce n'était pas de ma faute, ni celle de ma mère... finalement, je compris que c'était la faute de mon père, et de lui seul, si nous étions malheureuses... alors, je commença a ressentir un grand mépris pour lui. Un très grand mépris. Je ne lui parlais plus, a part pour lui dire bonjour, bonsoir, et c'était tout...mais malgré ça, au fond de moi, je continuais quand même à l'aimer un peu...
C'était mon père.

C'était mon père. Avant qu'il n'assasine ma mère.

Ma mère. Qui avait, elle, toujours été là pour moi.

Qui, depuis le jour de ma naissance, n'avait de cesse, malgré sa vie encore plus misérable que la mienne, de me protéger et de prendre soin de moi...a sa place, je serai sûrement déjà partie... j'aurais sûrement abandonnée. Mais elle, non. Elle n'a jamais abandonnée. En fait, ma détermination, ma volonté de vivre...je ne l'ai jamais tenu de mon père.

Je l'ai tenu de ma mère.

Comme tout me manque, maintenant... Comme je regrette, maintenant...

Je regrette, de ne pas pouvoir mourir, avec ma mère.

Car je sais, que, au final, si on essaie de me tuer, ou si j'essaie moi même...

Personne, n'y arrivera. Je ne veux pas mourir. C'est ainsi...

Maintenant... plus rien. Plus rien ne compte a mes yeux. La dernière personne que j'aimais est partie...et elle ne reviendra jamais. C'est bizarre, quand même...toutes les personnes que j'ai eu le malheur d'aimer, s'en vont a jamais. Je dois être maudite...mais bon, au fond, je le mérite...car, au fond, je suis sûrement la pire des ordures qui puissent exister. J'ai tuer des centaines de personnes. Peut être innocentes. C'est triste, quand j'y pense...

-<< Sarah...je...je t'en supplie, ne me tue pas...! >> Dit la voix de mon père

Je ne veux pas l'écouter. Je le tuerait. Un point, c'est tout. Je n'ai plus rien a perdre de toute façon.

Nouvelle détonation. Un hurlement, des larmes...et, moi qui veut savoir la vérité, sans émotion, je dit, les yeux brillants :

-<< Pourquoi a tu tuer maman ? >>

-<< je...je ne voulais pas, je-je regrette !!! >>

" BAM "

-<< AAAAAAAAH !!! SARAH ! ARRÊTE !!! ARRÊTE !!! >> Hurle en sanglotant mon père...

-<< je t'ai posé une question. >>

Cette fois, je braque mon arme sur son ventre et il se fige, avant de répondre :.

-<< je...je l'ai tué... parce que...je...la déteste. >>

Silence. Déteste ? Il déteste ma mère ? Ma mère... cette femme adorable, gentille, emphatique, serviable...

IL L'A DÉTESTE ??!

-<< TU L'A DÉTESTE ??! ET BIEN MOI JE TE HAIS ! JE TE HAIS COMME JE N'AI JAMAIS HAÏS QUI QUE CE SOIT !!!! >>

Et..." BAM, BAM, BAM, BAM, BAM..."

Encore et encore, comme une sinistre mélodie, je tire, encore, encore et encore, partout, sur mon père...

Partout. " BAM, BAM, BAM, BAM..."

Encore. Je veux qu'il souffre !!! Je veux qu'il regrette comme il n'a jamais regretté !!!

Plus rien n'existe autour, je suis comme emporter dans une danse macabre, forcé a danser la valse avec La Faucheuse...je suis comme aspirer... aspirer, malgré moi...dans les tréfonds de la folie.

" BAM "

" BAM "

" BAM "

Plus rien n'existe, désormais.

me miserum , qui me blandum La Folie risum effugere putavi ... me miserum , qui in sua brachia ruit ... me miserum , qui numquam in summa resurgere poterit , et quis in barathro captus erit .