Russian love - Nickolas

Partie 12 - Loki

La lumière est trop forte, et rien ne me donne envie de quitter la chaleur de là où je me trouve, surtout que je n'ai rien d'autre à faire.

– Tu comptes rester là encore longtemps ?

Je sursaute instantanément , manquant de tomber du lit. Dégageant le bout de couette qui me cache la vue, je tombe nez à nez avec la dernière personne susceptible de se trouver dans un lit avec moi. Nickolas Yelsky. Cherchant à me lever je me retrouve bloqué par la prise du brun sur mon bras.

– Pas si vite.

Me revient en mémoire notre altercation de hier après-midi. Sa colère, ses yeux, son bras sur ma gorge, instinctivement je cherche à me dégager un peu violemment, à me défaire de sa prise.

– Hey, hey doucement je veux pas t' faire de mal.

Je ne le crois pas une seconde, depuis notre rencontre dans le garage de Mark il n'a été aimable ou non agressif à mon égard. Je réussi finalement à me défaire, tombant ridiculement sur le dos. Ma chute a déclenché chez lui un rire qui me désappoint. Son rire est clair, presque cristallin, ne colle pas avec son image de Bad Boy mafieux. Ce son me scie sur place.

– Tout va bien ?

Il se penche au-dessus de moi, la main tendue dans ma direction. Si j'hésite à la prendre, lui semble fermement déterminé à ce que je le fasse. M'aidant à me remettre sur mes deux jambes, il quitte par la suite le lit. J'avise sa tenue, il porte toujours son jean et sa chemise d' hier. Je remarque que je porte également mes vêtements de la veille. Bien que ma tenue soit plus décontractée du fait que mon haut soit un t-shirt, et que je me fiche quelque peu de la tenue dans laquelle je dors, je ne sais pas si lui n'a pas été gêné dans son sommeil. Et puis pourquoi cette réflexion pointe dans mon esprit. Je ne n'ai pas besoin de m'inquiéter de comment il a dormi.

– On est où ? demandai-je, en l'avisant d'ouvrir une armoire.

– Chez moi.

Il me tend un t-shirt et un jogging avant de me pousser hors de la chambre, me montrant la salle de bain sur ma droite. Ça ne me fera pas de mal de prendre une douche rapide. Mais je suis tout de même embarrassé, entre ma chute, je me doute que si je suis ici c'est qu'on m'y a emmené après mon malaise, et le fait d'avoir partagé un lit avec Nickolas Yelsky. Dans quoi je me suis encore embarqué. Je retire mon haut avant de défaire le bouton de mon jean. C'est lorsque que j'abaisse ma braguette que la porte s'ouvre et qu'il entre.

– J'ai oublié de te donner un caleçon.

Il tente de me tendre le dit sous vêtement mais je bug, mon pantalon baissé sur les cuisses. Il le pose finalement sur le rebord de l'évier avant de partir. Une fois la porte fermée, le rouge me monte aux joues.

Je m'excuse mentalement pour l'utilisation du gel douche qui n'est pas le mien. L'odeur qui me prend le nez me détend, cette même odeur qui m'a accompagné dans mon sommeil. L'eau chaude m'avait manqué, et j'avoue j'en ai peut-être un peu profité.

De l'eau chaude, une chose si simple en apparence, mais qui peut vite nous manquer lorsque nous y avons le droit régulièrement. Je n'arrive pas a me souvenir si dans ma petite enfance j'avais ce droit, mais je me souviens parfaitement de ma première douche chez les Crookwood, pourtant cette nuit là il ne faisait pas froids.