Russian love - Nickolas

Partie 28 - Loki

Après mon séjour chez Scott, j'avais été forcé au repos par Sam. Alexeï avait calculé mes heures, et la quadragénaire m'avait payé mes heures supplémentaires en liquide en me mettant dehors.

– Je veux pas te voir ici avant le 6 janvier ! m'avait- elle dit.

Apparemment j'avais des heures de repos obligatoires en plus de mes congés de Noël. J'étais resté plus d'une semaine chez Scott, il avait été d'une humeur terrible. Pas qu'il soit toujours facile à vivre, mais bon je n'avais pas vraiment le choix je ne pouvais pas retourner au garage.

Puis j'avais reçu un appel de Mark, chose très rare, je soupçonne Scott d'avoir fourré son nez là où il n'aurait pas dû. Mark me demandait de revenir à la maison, et de l'aider à l'atelier durant la période d'avant fête. Beaucoup de gens venaient pour faire réviser leurs voitures ou poser des pneus ou des chaînes pour la neige avant de partir rejoindre leur famille.

Je travaille donc avec Mark, et aide Marta avec les repas le soir. J'ai l'impression d'être de retour au lycée. Je sortais de cours, aller à l'atelier travailler sur la moto de Nickolas, ou sur de vieilles Jaguar, avant de rentrer et de me retrouver dans la cuisine avec Madame Crookwood.

Ce climat familier ne m'empêche pourtant pas de penser à Nickolas en permanence. Sa moto entre sans cesse dans mon champ de vision.

Tellement que j'ai eu une idée un peu folle qui m'ai passer par la tête. J'ai possible trouver la pièce qu'il manque pour que cette beauté reprenne la route. Je pourrais aller l'acheter, la mettre en place le tout à temps pour Noël.

Non pas que j'ai envisagé qu'il sache que c'est moi qui lui ai fait ce cadeau, vu que s'en pas vraiment un. Cette bécane est là depuis près de huit ans. Et Nickolas est un client. Mais ce serait vraiment bien qu'il l'ait prochainement. Ça me permettrait peut-être de tourner la page. De le sortir de ma tête.

J'avais cru à mes dépends que je pourrais être éloigné de cet événement, le traiter comme un moment quelconque. Mais je ne peux pas nier le fait que c'était ma première fois, et qu'il s'agit de Nickolas. Je ne sais pas vraiment ce que je ressens pour lui ou ce que je suis censé ressentir. Depuis que nous nous sommes vu réellement pour la première fois, que ses billes argentées ont atteint mes yeux. La première fois qu'il me voyait vraiment.

Bien sur je connaissais Nickolas, j'ai participé à des courses il y a quelques années, je n'ai jamais eu à l'affronter, mais j'ai été témoin de son talent, de la dévotion dont il fait part. N'importe qui peut dire que Nickolas à du talents, des connaisseurs peuvent dire que Nickolas est un acharné du travail, et du travail bien fait. Son don n'est que entraînement et persévérance. Même après une mise à mort, il se lève et revient d'autant plus fort.

J'admire cela, depuis la première fois que j'ai mis un pied sur un terrain de battel.

Cette nuit-là je n'étais pas venu pour observer la course, mais pour trouver mon père. Finalement je n'y ai trouvé que Marty et les dettes que ma famille lui devait.

J'ai commencé à côtoyer un monde pour lequel je n'étais pas roder, mais où avec les années j'ai su me faire une petite place en bas de l'échelle, jusqu'à ma majorité, mais je n'ai jamais pu participer au moindre tournoi, pour cause je n'avais pas suffisamment de talent pour rembourser les Moorse et ma mise à mort m'empêche de retourner sur un deux roue, foutu jambe dysfonctionnel.

Marty était partie en quête d'un cadeau pour sa femme. Plusieurs fois ces derniers jours il m'avait demandé conseil sur ce qu'il pourrait offrir à celle qui ravit son cœur depuis plus de trente ans. Entre bijoux, sac et vêtement, que des domaines où je n'y connais absolument rien. Mark a entrepris de se dégoter le cadeau idéal tout seul, faut dire que j'était pas d'une grande aide.