Partie 29 - Nick

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Les fêtes de Sam sont une épreuve à part entière. Le pire c'est qu'elle remet ça plusieurs fois dans l'année. Entre ses fêtes occasionnelles pour tout et n'importe quoi, les anniversaires, la fête nationale, les fêtes de fin d'année et toutes autres fêtes inscrites dans le calendrier. Autant dire que c'est une mauvaise idée de quitter New York pour un long moment. Elle risquerait de mal le prendre.

Alors aujourd'hui 25 décembre je me retrouve à Manhattan entouré d'une bonne partie des membres du clan. Sacha comme d'habitude prépare des cocktails en tout genre. Alexeï à d'ailleurs finit K.O après un verre à la couleur un peu étrange. Gaby s'est fait entourer par toutes les personnes qui voulait prendre de ses nouvelles.

Je sais que bien souvent ça ne l'aide pas de lui demander si "ça va" toutes les trente secondes. Avec les gars, on se contente de la surveiller de loin. Pas d'alcool, pas d'antidouleur, pas de cigarette, et elle doit vivre comme une religieuse pour les six prochains mois. Je dois avouer qu'on ne dit rien sur le dernier point. Très franchement elle respecte son protocole, on peut lui faire confiance sur le dernier point. Mais ces moments où les personnes qui forment notre famille sont là et prennent soin d'elle sont importants. Important de lui montrer qu'elle peut s'appuyer sur nous.

La fête de Noël de Sam est à l'image des fêtes américaines véhiculées dans les comédies nian-nain qui passe à la télé. Des guirlandes lumineuses dans tous les coins, histoires de vous éclater les rétines. Des décorations bonhomme en pain d'épices, petit lutin, père noël sur les murs, et un sapin tellement chargé qu'on ne voit plus les branches. Je suppose même que les odeurs de Norman qui flotte dans l'air viennent d'un diffuseur.

Si l'ambiance de cette petite fête m'agace, il faudrait être aveugle pour ne pas voir l'air heureux des personnes ici présentes. Du moins les invités. La cheffe de soirée est assise dans un coin l'air maussade sirotant un lait de poule.

Pour Sam c'est important de réaliser ces soirées ou ces fêtes, je ne compte plus le nombre de barbecues qu'elle organise sur le toit de l'immeuble en été. Cette cohésion entre nous, entre les anciens du Clan Grant et les "enfants de Sam", cette famille que pour beaucoup d'entre nous, nous n'avons pas connus pas les liens du sang.

Il est rare de la voir déprimer, encore plus dans ces moments-là. Mais personne ne semble lui prêter attention, trop occupé quelque part. Je pourrais faire le premier pas, des tous je doit être l'un des plus proche d'elle, mais actuellement j'ai trop de problème en tête.

Jetant un coup d'œil dans l'immense espace de vie, j'aperçois un invité surprise qui tente de se faufiler discrètement à l'intérieur de l'appartement.

Son teint sombre ne passe pas inaperçu dans le décor. Sa démarche en chat qui rase les murs non plus. Il s'avance doucement vers la table pique un verre de ce qui semble être un punch au cranberg et boit une coupe cul sec.

Ce n'est que lorsqu'il attrape un deuxième verre que je surgis dernière lui.

– Dimitri !

L'homme devant moi sursaute violemment avant de se retourner et de me grogner dessus mécontent, ses yeux bleu glacier m'envoyant des éclairs. Je suis plutôt fier de mon coup qui a eu exactement l'effet escompté.

– Nickolas, dit-il en attrapant des serviettes pour essayer ses doigts.

– Je ne pensais pas te voir dans les parages.

Une grimace née sur son visage, avant que vient un air gêné, puis un froncement de sourcil en mode énervé. Dimitri a toujours été très expressif, quelque chose qu'il tient de son père. On avait l'habitude de le voir gesticuler dans tous les sens lorsqu'il s"exprimait on aurait dit un conteur lyrique. Et même si sa mère n'a toujours été que sage comme image, leur enfants n'ont hérité que de ses yeux.

Russian love - NickolasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant