Chapitre 6 : Ouvre les yeux

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-Raphaëlle-

Qu'est ce qu'il se passe ? Mon corps est lourd..tous mes muscles me brûlent. La lumière est trop forte dans cette pièce, et en même temps tout est sombre.

-Ouvre les yeux...

Je n'y arrive pas...l'éclairage me brûle la rétine. Mes paupières sont lourdes, qu'est ce qu'il se passe, putain ?

"-Laisse moi faire quelque chose, avant, dit-il en s'approchant de moi.

Soudain, il me prit dans ses bras et me serra fort, jusqu'à ce que je sente quelque chose me piquer dans le dos. Un produit s'introduit dans mon sang, et je senti mon corps s'alourdir et mes yeux se fermer. J'entendis seulement une voix féminine, avant de me retrouver dans un trou noir total :

-Fais de beaux rêves, Raphaëlle..."

Oh, putain. Léon. Et cette femme. Mais j'suis ou, bordel ?!

J'essayai de bouger, en vain. Je me sentais attachée.

-Allez, ouvres les yeux, Raphaëlle...

Sa voix. Je pourrai la reconnaître entre mille. Sa voix féminine et calme. La voix de la femme qui m'a endormie.

Mes yeux s'ouvraient, difficilement, sur une jeune femme rousse aux iris foncés. Quand j'essayai de bouger, je me rendis compte que..je suis VRAIMENT attachée. Mon regard se posai sur les liens autour de mes poignets, de mes chevilles et de mon cou. Ils m'ont pris pour un animal sauvage ou quoi ?

Un rire se fit entendre, suivit d'une phrase délicatement posée dans l'air humide de la pièce.

-Salut, toi...

Mes yeux s'habituaient peu à peu a la lumière blanche au dessus de ma tête. Je pus apercevoir le visage de la rousse, ainsi que le reste de son corps, le dos courbé et le visage tourné vers moi. Elle me sourit, et dit :

-Bien dormi ?

-Je..ou suis-je ? Demandai-Je difficilement. Ma bouche semble pâteuse..j'ai du mal à parler. Mais c'est qui eux, merde !

-Chez nous, me répondit la rousse. Je m'appelle Emma, mais appelles moi Emy.

-Qu'est ce que vous me voulez ? Dis-je en me débattant faiblement.

-Ça ne sert à rien de gigoter. Tu vas seulement te fatiguer. Je veux juste te poser des questions.

Vous enlevez les gens pour leur poser des questions ?? Drôles de manières...

Après un silence, Emma reprit :

-Depuis quand tu es dans ce gang ? Me dit-elle en s'approchant de moi.

Hein ? Qu'est ce qu'elle me raconte elle, encore ?

-Excuses moi..quoi ?

-Tu veux que j'te parle en quelle langue pour que tu comprennes ? Me cracha la rousse.
Son expression faciale avait changé, et son regard s'était assombri. Il en faut peu pour te mettre en colère, ma belle.

-Je ne vois pas de quoi tu parles, Emma, lui dis-je sèchement.

-Te fous pas de moi. T'étais a la soirée de Lévis pour quoi, si tu fais pas partie de son gang ?

-Tu connais Lévis ? Demandai-je, confuse.

-La n'est pas la question. Depuis quand t'es avec eux ?

-MAIS JE SUIS AU COURANT DE RIEN, PUTAIN. JE VOIS PAS DE QUOI TU PARLES AVEC TON HISTOIRE DE GANGS.

La rousse se redressa, et ajouta avant de s'en aller :

-On en reparle tout à l'heure.

-Détache moi, bordel !

Elle s'en alla sans piper mot, me laissant seule dans cette pièce sombre et froide.

-00:25-

Je frissonnai. Un jean et un débardeur ne tenaient pas vraiment chaud, et même si on est en été, je pouvais sentir l'air froid agresser mon épiderme.

-On à froid, poupée ? Me dit une voix rauque et familière, aussi.

Je tournai la tête et aperçu Léon, dans l'encadrement de la porte. Il était tout vêtu de noir, et ses cheveux tirés en tresses vers l'arrière lui donnaient un charisme étonnant. Il faut l'avouer, il est très beau. Ses yeux verts émeraude se posaient sur moi, et un sourire narquois se dessina sur ses lèvres fines.
Mon visage s'assombrit et ma mâchoire se serra.

-Ne m'appelle pas comme ça, Léon, lui crachai-je sèchement.

-Mwooh..elle est en colère, la p'tite dame ?
Il rirait. Son rire, même si très mignon, me foutait en rogne.

-Ta gueule, dis-je, d'un ton neutre. Détache moi, maintenant.

Il semblait étonné de ma réponse, mais gardait le sourire.

-Pas tant que tu ne réponds pas aux questions qu'Emy t'a posé.

-Je ne suis au courant de rien, m'exclamai-je, agacée.
Tu m'énerves, petit Leon. Et ta pote aux poils de carotte aussi.

-Sure ? Me dit-il en faisant tourner un couteau fin entre ses doigts.

Quoi, t'essayes de me faire peur ? C'est chou.

-Les armes blanches ne m'effraient pas, Léon. Arrêtez de me faire chier avec votre histoire de gang, j'y connais rien. Lévis est mon meilleur ami depuis mes 7 ans, et s'il faisait partie d'un gang, il me l'aurai dit. MAINTENANT DÉTACHES MOI.

Je sentais la pression monter. Léon me regardait, mais ne bougeait pas d'un pouce. Il n'allait pas venir me détacher. Et c'était bien ça le problème.

-J'ai encore d'autres questions à te poser, ma belle. Tu resteras là un moment, crois moi.

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