Chapitre 24 : Excuses

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Une heure plus tard....

Allongée sur mon lit, je repensai a ma discussion avec Jack à propos de sa famille. Il y a des choses dont je n'étais pas au courant. Je soupirai en revoyant les yeux larmoyants de mon cousin, qui appelaient à l'aide quand ils croisèrent les miens. Soudain, des cris me ramenèrent à la réalité.
Je me redressai rapidement en entendant les cris se rapprocher.
La porte s'ouvrît sur Léon et elle.
Ses yeux clairs croisèrent les miens, et son sourire disparut aussitôt. Au contraire, son regard s'assombrit d'avantage.
Je ne pus m'empêcher de repenser à ses réflexions de la veille.
Elle ne mérite pas que je réfléchisse autant à cause de son comportement.

-Salut, King, dit Elena en détournant le regard.

Bah alors ? On regrette, bouffonne ?

Un sourire, que je dissimulai en me raclant la gorge, se dessina sur mes lèvres.
J'ignorai sa présence et salua son frère, posé contre l'encadrement de la porte. Il me rendit mon salut avec un signe de tête.

-Qu'est ce que vous faites la ? Demandai-je, légèrement agacée par leur présence.
Surtout par la sienne.

-Jack nous a dit de venir ici, me répondit Léon en enlevant son masque qui cachait sa bouche. On a une mission à faire ensemble.

-Tu n'étais pas en repérage, toi ?

Il hocha la tête.
-Si, déclara-t-il en gardant ses yeux clairs posés sur mon visage. J'ai justement fait du repérage pour ce soir. Pour être sûr qu'il ne vous arrive rien. A toutes les deux.
Son regard se posa sur Elena, puis sur moi à nouveau. La bouffonne ne réagissait pas, et gardait la tête baissée.

-Même si, honnêtement, que tu te fasses enlever est le cadet de mes soucis, râla-t-il entre ses dents.

Je soupirai lourdement à mesure que Léon parlait. Je n'arrive toujours pas à savoir s'il est sincère ou s'il plaisante.
A vrai dire, j'en ai rien à foutre.

Un long silence s'installa dans la pièce, quand Elena releva la tête.
-Tu peux nous laisser, Léon ? Demanda-t-elle a son frère d'une voix légèrement tremblante.

Elle va réussir à me faire de la peine, à ce stade. Qui l'a droguée autant pour qu'elle soit dans cet état ?

Léon acquiesça calmement et sortit de la pièce, me laissant seule avec le diable aux cheveux d'ébène.
Cette dernière prit une grande inspiration, et ouvrit la bouche, mais aucun son n'en sortit.
Ne me dis pas que tu as peur, bouffonne ?

Je me levai de mon lit et m'appuyai contre le rebord de la fenêtre une nouvelle fois.
-Qu'est ce que tu veux ? Demandai-je sèchement.

-Te parler, me répondit-elle en s'appuyant contre un mur.

-Je n'ai rien à te dire.

-Mais moi si, surenchérit la brune.

Je soupirai d'agacement et pinçai l'arête de mon nez. Je sens que ça va être long. Très long.
Sans même attendre une réponse de ma part, elle commença :

-Je ne savais pas pour ta mère.

Encore heureux, t'aurais fini empaillée au dessus de la cheminée du hall.

-Quand...quand tu es arrivée, continua-t-elle. J'ai compris que tu étais la cousine de Jack.

-Jack n'a rien à voir avec tes conneries, bouffonne. Je ne te connais même pas, et tu me donne juste envie de te foutre une baigne.

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