(TW : viol, suicide)
André
Je sors du hangar en soupirant d'agacement.
Je viens de recevoir la grosse livraison d'armes de Monsieur Laurent, et le rangement de toutes les caisses d'armement dans mon bâtiment s'est éternisé.
Je ferme le bâtiment à double tour, et passe la clé autour de mon cou avant de la glisser sous ma chemise
Parfait. À partir de maintenant, j'ai pour mission de veiller dessus et de la protéger comme la prunelle de mes yeux, c'est un accès direct à 500 milles franc d'armement.
Je continue mon chemin en sifflotant un air de cabaret, les mains enfoncés dans les poches. Depuis qu'on m'a conseillé cette adresse, "Le Moulin Rouge", je ne pense qu'à ce soir prochain où je pourrais enfin m'y rendre afin de profiter d'un peu de légèreté.
Alors que je déambule dans les rues sombres de Paris, un gémissement attire mon attention. Je tourne la tête dans les environs, et analyse mon environnement. Une ruelle sale, sombre et humide. L'endroit parfait pour les criminelles et pêcheurs comme moi, mais le pire endroit de la planète pour un autre type de personne...
Les jeunes femmes.
J'accours vers les gémissements lorsque je reconnais une silhouette féminine recroquevillée sur elle-même. Je me précipite vers elle, et l'interroge sans oser la toucher :
-Mademoiselle, vous vous sentez bien ? Avez-vous besoin d'aide ?
Son regard se pose sur moi, et ses yeux s'écarquillent aussitôt. Immédiatement, elle recule en rampant loin de moi et en répétant : "Non, non pitié !".
Une angoisse me prend à la gorge, quand je pense comprendre la situation. Oh Seigneur, j'espère que ce n'est pas ça...
-Mademoiselle, tout va bien. Je ne vous veux aucun mal, j'aimerais simplement vous aider...
-Ne me touchez pas, pitié !
-Je vous promets que je ne vous toucherai pas. J'aimerais simplement vous aider, vous me semblez fortement en détresse...
Ses yeux larmoient, alors qu'elle resserre les lambeaux de sa robe contre son corps, en frissonnant. En voyant cela, je retire ma veste, mais la jeune femme interprête mal mon geste et se met à hurler tout en tentant de fuir.
Je ne la rattrape pas pour ne pas la toucher, et ne lui cours pas après pour ne pas l'effrayer. A la place, je déclare simplement :
-J'aimerais vous aider. Laissez-moi vous soutenir dans cette épreuve, s'il vous plaît. Vous devez être frigorifié, je vous en prie prenez ma veste.
Elle se retourne, et remonte lentement ses yeux jusqu'au mien. Je sens qu'elle hésite, qu'elle essaie d'analyser si je dis vrai ou si c'est un piège.
En signe de paix, je pose lentement la veste sur le trottoir, à côté d'elle.
Elle s'approche malgré la peur qui exsude de sa peau et son regard envahi de démons, elle tend la main jusqu'à moi et attrape ma veste pour se couvrir.
Uniquement avec ce geste, je vois un courage immense dans cette jeune femme.
Je détourne les yeux le temps qu'elle enfile le vêtement, afin de respecter son intimité au maximum
Je lui propose ensuite de me suivre dans un lieu sûr, où elle aurait la possibilité de partir quand elle voudra. Après un instant d'hésitation, elle accepte et je la mène directement à ma demeure.
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La Pickpocket du Moulin Rouge
RomansaBonsoir chers spectateurs... Vous êtes venus pour vous rafraîchir le gosier tout en profitant d'un spectacle de haut niveau, pleins de paillettes, de couleurs et de lumières ? Vous avez frappez a la bonne porte ! Ce soir nous vous présentons un sho...