La Pickpocket du Moulin Rouge

Chapitre 14

(TW : automutilation, discussion de viol)

Amélie

Après avoir parlé une bonne partie de la nuit avec André, je suis rentrée seule chez moi. Comme d'habitude il y avait des hommes dans les rues, mais heureusement aucun ne m'a importuné. Ainsi, j'ai pu rentrer chez moi en toute sécurité.

En entrant dans la maison, je remarque que mon frère est, comme d'habitude, en train de lire sur le sofa. Je me dirige alors vers ma chambre pour commencer à me démaquiller. Je commence par enlever mon maquillage des yeux, mais une pensée intrusive me fait arrêter mon activité. Je repense à ce qui s'est passé au Moulin Rouge avec André, quand il était près de moi et que nous étions collés l'un contre l'autre... Je n'avais jamais ressenti ça avant, peut-être parce qu'il est le seul et unique ami homme que j'ai dans ma vie.

Il serait possible que je souhaite que notre relation soit quelque chose de plus que de l'amitié. Non, il faut que j'écarte ces pensées de mon esprit. André doit rester uniquement et simplement un ami. Mis à part mon frère, c'est le seul homme en qui j'ai confiance, et je ne veux pas que cette confiance soit trahie par des faux sentiments que je pourrais avoir.

Après avoir recadré mes pensées, je continue à me démaquiller complètement. Mais alors que je tente de choisir mes vêtements, je suis interrompu par mon petit frère.

-Amélie, j'avais une question à te poser, dit-il en reprenant son souffle. Est-ce que ça se passe bien avec le gang ?

-Oui, oui, ne t'inquiète pas, tout se passe bien, je réponds en essayant de faire passer mon mensonge pour la réalité.

-D'accord, c'est parfait. Alors je te laisse tranquille, ma sœur, articula-t-il en quittant la pièce.

Alors que Marcus quitte l'étage, je prends rapidement mon pyjama et me dirige vers la salle de bain. Une fois à l'intérieur, je fais couler de l'eau pour mon bain, comme je le fais depuis quelque temps, à 50°. Depuis mon premier viol, je me lave toujours avec une eau aussi chaude et en me frottant vigoureusement. J'ignore si c'est lié à mon agression, mais depuis ce jour-là, j'ai l'impression d'être la femme la plus sale au monde et je ressens un besoin irrésistible de me frotter le corps pour enlever toute la saleté qu'ils m'ont laissé sur la peau.

Mais cette fois-ci, je n'ai pas envie de me brûler la peau à cause d'eux, mais plutôt à cause de moi. J'ai menti à mon frère alors que nous nous disons toujours la vérité normalement. Je mérite une punition.

Alors je rentre dans le bain à l'eau était brûlante. Et je ferme simplement les yeux, en supportant la douleur. Puis, lorsque mon corps s'habitue à la chaleur de l'eau, j'immerge ma tête. Je reste sous l'eau pendant quelques secondes, jusqu'à ce qu'à ne plus pouvoir retenir ma respiration. Quand je relève la tête, ma peau me brûle à cause de la chaleur de l'eau, mais je ne fais rien pour la soulager. Je restai ainsi un long moment...