La Pickpocket du Moulin Rouge

Chapitre 23

André

Flashback :

Les muscles de mes bras tirent, les bleus et les contusions sur mon torse m'effraient, et les plaies les plus profondes de mon corps me donnent envie de tourner de l'œil.

Il va me tuer. Il va vraiment me tuer.

La panique monte en moi, mon souffle s'accélère jusqu'à devenir incontrôlable. J'ai mal, j'ai tellement mal...

Mes poignets sont serrés l'un contre l'autre par une chaîne en fer, qui est elle-même reliée au plafond.

Je suis donc suspendu au plafond, et je ne peux toucher le sol que de la pointe de mes pieds nus.

Je suis seulement couvert d'un pantalon en toile, et mon torse nu est recouvert de blessures.

Il va me tuer bon sang...

J'observe les murs gris de cette pièce sombre dans laquelle je suis enfermée depuis des jours.

Quand le Parrain a décidé de faire de moi son futur successeur, je n'ai pas vraiment compris. Je n'ai pas compris tout ce que ça signifiait...

J'ai cru, stupidement sans doute, que cela nous serait juste bénéfiques, à Louis et moi.

Que ça nous tirerait juste de la misère...

Mais en vérité, l'enfer n'a jamais été plus profond qu'ici.

Le Parrain nous force à commettre des actes ignobles, juste pour son petit plaisir personnel. Par exemple, il nous demande d'exécuter toutes les personnes de couleurs, les homosexuels et les personnes musulmanes qu'on croise sur son territoire.

Juste comme ça.

Juste parce qu'ils existent.

Et puis il traite toutes les femmes comme des objets ou des servantes, il tient des propos qui me donne envie de vomir, mais que je suis censé approuver...

Rien qu'inclure Louis à sa Mafia a été une histoire pas possible, ce fut des heures de négociations interminables...

Il a fini par accepter, mais refuse toujours que ce dernier le touche, ou même le regarde.

Ça me donne envie de hurler...

Et l'autre jour, quand il a commencé à lui demander de se scalper le bras pour s'enlever cette peau ignoble, je n'ai pas réussi à me contenir.

J'ai explosé.

Je lui ai dit qu'il me donnait envie de vomir, que ces propos étaient répugnants et que je ne le supporterait pas plus longtemps.

Il n'a pas apprécié du tout.

Avant même que je n'ai le temps de comprendre, il m'a assommé du coup de crosse dans la nuque.

Quand j'ai rouvert les yeux j'étais ici, dans cette cave...

Et c'est là qu'un tout nouvel enfer a débuté...

Cela fait maintenant 7 jours que je suis ici.

7 jours qu'il vient, 3 fois par jour, pour me battre.

Il a commencé avec de simples coup de poings. Puis, il a continué, mais avec des poings américains.

Ensuite, il est passé aux fouets.