Chapitre 20

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Amélie


Après m'être apprêtée avec soin, je me suis dirigée vers le salon pour préparer mon petit déjeuner. A mon arrivée, mon cher frère était déjà parti travailler, alors je me suis mise en quête de pain. Malheureusement, Marcus avait dévoré tout le stock, alors j'ai enfilé mon manteau de fourrure et saisi mon sac avant de me rendre à la boulangerie voisine. En ouvrant la porte, mon cœur a fait un bond. Un oiseau sans vie reposait sur le paillasson à l'entrée. Sans plus attendre, j'ai fait demi-tour et refermé la porte derrière moi. Je me suis précipitée vers le téléphone fixe pour composer le numéro d'André.

-André, j'ai besoin de toi au plus vite, lui ai-je indiqué.

-J'arrive au plus vite, a-t-il dit avant de raccrocher.

J'ai raccroché le téléphone et j'ai tenté de me tranquilliser en me disant qu'il arriverait bientôt et que je ne devais pas craindre. Il allait bientôt se présenter et gérer cette créature. Mais l'intrigue m'a prise et je suis partie observer cette étrange créature. Et à ma grande surprise, j'ai découvert un petit papier accroché à son collier. Sans plus attendre, avec un dégoût qui a failli me faire rendre, j'ai saisi le papier et je suis rentrée chez moi. Assise à mon tabouret près de ma table à manger, j'ai ouvert ce mystérieux papier.

"Si tu ne nous donnes pas la clé, tu risques de finir comme cet oiseau"

J'étais épouvanté par la menace que ce gang faisait peser sur moi, connaissant bien la gravité de leurs actes. Avant l'arrivée d'André, je me suis hâté dans ma chambre pour dissimuler ce billet dans une petite boîte cachée sous mon lit, où se trouvaient déjà d'autres missives menaçantes. Alors que je glissais la boîte sous le bois de mon lit, la sonnette retentit. Je pressai la boîte pour qu'elle disparaisse et me précipitai pour ouvrir à André.

Il m'a regardé d'un air inquiet, puis il m'a demandé :

-Tu vas bien ? tout en s'approchant de moi et en agrippant mes épaules pour me secouer. J'ai reculé d'un pas pour qu'il me lâche et que je ne sente plus ses mains sur mon corps.

-Pas vraiment, regarde ce qu'il y a sur mon paillasson, je l'ai informé.

-Je pense qu'il est mort, m'a répondu André.

-Bien vu, Sherlock Holmes, ai-je dit. Sans plus attendre, il s'est reculé pour s'approcher de cet oiseau mort. Il l'a observé, regardant son cou puis son bec.

-Voyons voir... Alors déjà, on peut voir ici qu'il a été étranglé, il y a des empreintes très nettes en forme de doigts au niveau du cou. On a dû lui écraser les bronches. Et puis, c'est un corbeau, et généralement il symbolise la mort... C'est extrêmement préoccupant ce genre de menaces, Amélie. Qui aurait pu t'envoyer une chose pareille ?

-Je vois... je pense que c'est un de ces vieil homme du moulin rouge que j'ai régalé plusieurs fois et qui m'en veulent pour mon manque de respect, ai-je répondu avec un faux sourire pour essayer de dissimuler mon mensonge. Heureusement, étant une bonne menteuse, il n'a rien remarqué à ma supercherie.

La Pickpocket du Moulin RougeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant