Il n'avait pas dormi de la nuit, revoyant son visage, leur retrouvailles enflammées, sa visite surprise ce soir au show, mais aussi leur passé, sans cesse, en boucle, lui martelant le cœur et les pensées.
Une scène tournait et retournait dans tête, celle où il avait appris pour les fiançailles de Sarah. A cette époque elle s'était mise en couple avec un de ces bobos blindés. Un de ces gars-là sur lequel les fées du destin n'avaient pas oublié de se pencher. Il avait tout pour lui. Les mots qu'il faut, le compte garnis, une bonne situation ; il était parfait tout comme elle voulait. Face à ce pingouin il avait dû rivaliser et être malin pour la récupérer... Il avait tout donné, y avait mis ses tripes. Plusieurs de ses sons lui étaient destiné. En vain. Elle ne comprenait pas, ou ne voulait pas. Pire, on lui avait dit qu'elle ne l'écoutait même pas. Alors un jour, au cabinet médical ou elle travaillait, il était allé la chercher. Sur le trottoir devant, durant près de deux heures, il l'avait guetté, attendant qu'elle finisse son service. Faire le canard devant elle lui coutait mais son cœur avait pris le dessus sur la raison. Il espérait que cette fois aussi les émotions et le lien unique qui les liaient tout les deux parlent pour Sarah et plaident en sa faveur, comme quelques années plus tôt quand elle avait eu cette soudaine envie de lui, malheureusement pour une dernière fois... Mais là il était prêt à la retenir, à lui avouer tout l'amour qu'il avait pour elle. Il était prêt à tout pour ne pas qu'elle épouse de type...
"Je sais que tu ressens la chose que moi quand on est à côté. Il se passe quelque chose, et c'est pas juste physique", avait-il essayé de lui faire comprendre. Oh Sarah ! Merde, réagis. Réponds moi ! avait-il répété face à son mutisme.
"Tu as raison, il se passe quelque chose."
"Et ?"
"Et j'en ai plus envie."
"Et donc tu préfères fermer les yeux sur tes sentiments plutôt que de les écouter ?"
"Les sentiments, ça passe."
"Mais je ne veux pas que ça passe moi, je t'aime, je veux être avec toi."
"C'est trop tard Giulian."
Elle lui avait alors montré sa main, le solitaire enfilé au niveau de son annulaire.
"Bastien m'a demandé en mariage."
"Et t'as dit oui ? Comme ça tu dis oui au premier venu maintenant ?"
"Au premier venu ? T'es sérieux là ? On est plus ensemble depuis 2 ans ! Et puis merde, je n'ai pas à me justifier. Je lui ai dit oui, un grand oui et oui on va se marier dans 3 mois. Il vaudrait mieux qu'on ne se voit plus, plus du tout Giulian."
Et c'est comme ça qu'il l'avait perdu... Qu'il avait cru la perdre pour toujours.
Mais 5 ans plus tard ce putain de Karma venait de lui offrir une nouvelle chance sur un plateau d'argent. Une chance que cette fois, il ne laissera pas passer. Alors il avait décidé une nouvelle fois de l'attendre devant son cabinet. Ce n'était plus la même adresse car maintenant elle travaillait pour elle, il espérait donc que la surprise et le clin d'œil lui rappelleraient des souvenirs, tout en en créant de nouveaux... Pour ça, il décida de s'y rendre en moto, comme au bon vieux temps.
Son regard, son sourire, ils les connaissaient par cœur. Il était l'un des seuls sur cette terre à reconnaitre leur imperceptibles changements. Les traits qui l'animaient quand elle l'a reconnu, étaient sans équivoque. Et à la seconde où il l'avait vu sortir, il avait su que d'une, il aurait stupide de ne pas l'avoir fait, et de deux, elle semblait plus qu'emballée par la surprise !
Il s'enivra de son parfum en fourrant la tête dans son cou. Il la senti s'abandonner dans ses bras, relâchant toutes les tensions de ce jour qui les avaient tenus séparés.
— J'ai faillis attendre, fit-il moqueur avant de l'embrasser.
— Très drôle. Tu as oublié la signification du mot « responsabilités » on dirait, lui lança-t-elle tout en intégrant le casque qu'il lui tendait.
Elle accepta sans hésitation de grimper sur son nouveau bolide.
— J'espère que tu sais toujours t'accrocher ?
— Compte sur moi ! J'ai hâte de voir ce qu'elle a dans le ventre ! Tu as changé de catégorie on dirait !
— Légèrement. Tu vas voir, un régal.
— Et où nous emmènes tu comme ça ?
— Au paradis... Je te laisse juste passer chez toi d'abord pour récupérer un maillot de bain.
— Ok... Va pour le maillot de bain ! Et andiamo, chantonna-t-elle dans la plus belle langue du monde tout en s'accrochant aussi fort qu'elle le pu autour de son dos.
Elle était sa dame, elle était sa came. Elle était sa vitamine. Elle était sa drogue, sa dope, sa coke, son crack. Son amphétamine...*
*Mc Solar.
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Flammes Jumelles, putain de Karma ! (En Cours)
عاطفيةDepuis leur rencontre il y a 20 ans, Giulian et Sarah ne cessent de revisiter cette ode à l'amour qui fait mal autant qu'elle guérit, de courir après l'amour d'une vie pour le perdre encore et toujours plus fort. Ce sont deux flammes jumelles, deux...